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18 août 2020-18 août 2025 : Cinq ans après la chute d’IBK, où en est le Mali ?

Le 18 août 2020 restera une date charnière dans l’histoire récente du Mali. Ce jour-là, le président Ibrahim Boubacar Keïta, sous la pression d’une contestation populaire massive et d’une intervention militaire, quittait le pouvoir. Cinq ans plus tard, le pays, toujours en transition, poursuit sa quête de stabilité, de souveraineté et de refondation. Ce qui a été fait et ce qui reste à faire. 

La reconquête de la souveraineté nationale figure parmi les progrès majeurs. Le Mali a pris ses distances avec certains partenariats militaires et diplomatiques jugés déséquilibrés, ouvrant la voie à de nouvelles coopérations. Cette réorientation a favorisé la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa), désormais mieux équipées, réorganisées et présentes sur des zones autrefois laissées à l’insécurité.

Les Assises nationales de la refondation ont permis à toutes les composantes de la société de s’exprimer. Elles ont abouti à l’adoption d’une nouvelle Constitution, censée encadrer une gouvernance en phase avec les aspirations populaires.

Parallèlement, des audits et poursuites ont été menés contre des responsables accusés de malversations financières, signe d’une volonté de rompre avec l’impunité qui minait l’image du régime précédent. Dans le secteur minier, un nouveau code a été adopté pour renforcer les intérêts du pays. La récente remise de la charte de la refondation au président de la Transition vise à servir de boussole pour la renaissance du Mali, en s’appuyant sur ses réalités sociologiques, culturelles et économiques.

Sur le plan régional, le Mali a contribué à la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), aux côtés du Burkina Faso et du Niger. Cette fédération ambitionne de mutualiser les efforts sécuritaires, économiques et diplomatiques, tout en affirmant une rupture symbolique avec l’ordre postcolonial. Ce positionnement a suscité admiration et fierté, notamment auprès de la jeunesse africaine.

Malgré ces avancées, la vie quotidienne reste difficile pour les Maliens avec la cherté de la vie, l’économie en berne avec des entreprises tournent au ralenti, au début la coupure d’électricité, le retrait des investisseurs et des attaques terroristes ciblant certaines zones économiques stratégiques, comme à Kayes.

Par ailleurs, l’électricité a progressé (19 heures par jour en moyenne à Bamako contre 6 auparavant), mais les populations réclament un service continu, indispensable au développement industriel.

Au plan des infrastructures routières, la réhabilitation d’axes stratégiques, notamment la route Bamako–Kayes, reste urgente.

Sur le plan sécuritaire, les FAMa sont saluées pour leur prouesse sur le terrain en traquant l’ennemi jusqu’à son dernier retranchement.  Les groupes armés terroristes, acculés et affaiblis par l’armée malienne s’en prennent aux populations civiles impuissantes et les infrastructures économiques. D’où le soutien indéfectible de la population aux vaillants soldats pour faire de l’insécurité, un mauvais souvenir.

Et maintenant ?

Avec la révision de la Charte de la Transition et un mandat présidentiel de cinq ans, potentiellement renouvelable, le président Assimi Goïta concentre tous les regards surtout avec la dissolution des partis politiques, saluée par certains et critiquée par d’autres comme antidémocratique.

De toute façon, le peuple malien, résilient, espère désormais, une économie relancée, un panier de la ménagère allégé, une justice crédible, des routes praticables et surtout, un pays pacifié.

La Rédaction

 

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