AFFAIRE SECURIPORT : taxé de fuyard, Me Baber Gano sort du silence

Dans le contexte de la lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics au Mali, le dossier « Securiport » a attiré l’attention de la justice malienne, entraînant plusieurs arrestations, dont celle de l’ancien ministre de la sécurité et de la protection civile, Gal Salif Traoré, le l’ancienne ministre des transports, Mme Traoré Zeinab Diop, entre autres. Une autre figure clé de l’ancien régime d’Ibrahim Boubacar Keita, Me Baber Gano, membre du parti présidentiel RPM et ancien ministre des transports, est également impliquée dans cette affaire.

Ces derniers temps, diverses informations ont circulé évoquaient  que Me Baber Gano aurait fui le Mali à la suite de l’ouverture de l’affaire « Securiport ». Cependant, dans une récente interview accordée à TM1, Me Baber Gano a rompu son silence pour réfuter ces allégations de fuite. « Malgré les rumeurs circulant à mon sujet, prétendant que j’aurais fui en Mauritanie ou en Guinée, je tiens à clarifier ma situation. Avant d’être homme politique, je suis avocat, et j’ai des affaires en cours au pôle économique. J’ai l’obligation de fournir une assistance à mes clients dans ce cadre, ce qui m’a amené à me rendre au pôle économique lundi et mardi. », confie-t-il.

Il a également souligné son engagement envers la justice en tant que citoyen, en affirmant ceci : « Je suis un justiciable, et j’ai un devoir envers l’action de la justice. Je ne me dérobe jamais devant la justice. Si la justice a besoin que je contribue à la recherche de la vérité, en tant qu’auxiliaire de justice sous serment, je suis prêt à coopérer pleinement. Je ne tolère pas qu’un soupçon pèse sur ma réputation. En tant que membre notable de la haute société de Djenné, je m’engage à rétablir ma réputation et à faire la lumière sur cette affaire. »

Il convient de rappeler que l’affaire Securiport remonte à 2016, lorsque sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keita, le Conseil des Ministres a approuvé un contrat de concession entre le gouvernement malien et la société Securiport LLC. Ce contrat visait à renforcer la sécurité de l’aviation civile et de l’immigration dans les aéroports maliens, conformément aux recommandations de l’Organisation internationale de l’Aviation Civile en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue aux frontières aéroportuaires. Il visait également à établir un cadre institutionnel pour la gestion de la redevance de sécurité aéroportuaire.

Coulibaly A

Mali24.Info

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