Le président bissau-guinéen dénonce « une tentative de coup d’Etat »

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a déclaré samedi soir que le pays avait essuyé cette semaine une « tentative de coup d’Etat » qui aura de « graves conséquences pour tous ceux qui sont impliqués ».

Il s’est exprimé devant la presse à l’aéroport international Osvaldo Vieira de Bissau, de retour de Dubaï où il a participé à la COP28.

Des affrontements entre des mutins de la Garde nationale et les forces spéciales de la Garde présidentielle ont éclaté jeudi soir dans la capitale.

Selon l’état-major général des forces armées, un groupe de la Brigade d’intervention rapide (BIR) dirigé par le commandant de la Garde nationale, Vitor Tchongo, a libéré jeudi vers 20h des personnes interrogées dans les locaux de la police judiciaire. Le colonel Tchongo et certains de ses hommes ont ensuite été arrêtés vendredi matin par la police militaire, selon des sources militaires. 

 

L’officier rebelle avait été chargé par « quelqu’un » d’extraire le ministre des Finances Souleiman Seidi des locaux de la police judiciaire où il était interrogé, a affirmé M. Embalo.Le président a annoncé qu’il créerait dès lundi « une commission d’enquête » sur cette tentative de coup d’Etat.

La Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 plusieurs coups de force, dont le dernier en février 2022, où des militaires ont mené un coup d’Etat manqué contre le président Embalo.

 

Source : Xinhua

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