Cyber criminalité envers les femmes : Héra Fondation ouvre les débats

Dans un cadre d’échange pour la commémoration des 16jours d’activisme, la Fondation Héra, sous la houlette de Me Tall Nadia Biouele, a organisé un atelier discussion ce lundi 4 décembre à la maison de la presse de Bamako. Il était question de droit et protection de la femme qui est mis en jeu avec une utilisation malsaine de l’internet devenu source de dépravation des mœurs.

 C’était l’occasion pour les participants composés de journalistes et panelistes de discuter sur le thème retenu : « La cyber criminalité envers les femmes les femmes : cette autre forme de violences basées sur le genre ! (Poursuites, Repressions, Protection, Prévention) ».

D’après Paul Ivan Biligha, Directeur Général des Editions Juridiques Héra EJH SARL, « L’homme est différent de la femme, le corps de la femme est vulnérable. C’est un être qui a des émotions propres. », il énonce le phénomène de paparazzi qui sont prêts à exposer les femmes, leurs images, même les trafiquer, une activité lucrative pour eux.

Quant à Mohamed Saidou Sene, Magistrat JPCE Kimparana : « Les cyberviolences prennent de l’ampleur, les menaces, les insultes, l’usurpation d’identité, l’utilisation des logiciels espions, viols etc. portent atteinte à l’homme, mais la dignité de la femme. »

Mr Sene énonce les infractions commises à l’aide de l’outil informatique et contre les outils informatiques, on peut citer entre autres : les chantages pour la diffusion des contenus à caractère personnel, l’interception des données informatiques, tout porte à croire qu’aujourd’hui l’internet est devenu un facteur essentiel des violences liées sur le genre.

Pour lui, la loi reste ferme concernant les données à caractère personnel : « Toute diffusion de données à caractère personnel est puni par la loi avec une amande de 5millions à 20millions. », Mr Sene ajoute aussi l’accès frauduleuse des données à caractère personnel et les informations à caractère sanitaires que personne n’a le droit de rendre public.

Le Pr Abdoulaye David Sow, Université Gaston Berger à Saint Louis au Sénégal fait une approche globale entre les infractions sexuels, sexistes, les réseaux sociaux devenus des moyens de prolifération des femmes.

Me Tall Nadia défend depuis plusieurs années les droits de la femme à l’épreuve des technologies de l’information et de la communication, la cybercriminalité, elle met l’accent juridique qui se renforce davantage sur la cybercriminalité car beaucoup de lois en parlent même si tout le monde n’est pas au parfum de l’information. « L’application des lois nécessite une grande sensibilisation. Les propos à caractère sexiste sont punis par la loi de la cybercriminalité. » martèle l’experte en cybercriminalité, cependant elle ajoute que les réseaux sociaux peuvent être utilisés pour d’autres fins afin d’arrêter la propagande et les VGB.

Ce n’est un secret pour personne qu’au lieu d’arrêter les VGB, nombreuses sont les personnes qui en trouvent une excuse. L’intégrité civique morale, l’appartenance d’une région, d’une ethnie etc. rien ne justifie les violences basées sur le genre.

Pour le Juge Koke Coulibaly, intervenant sur le thème : « Le cyber espace n’étant pas limité est accessible à tout le monde, même ceux qui n’ont pas reçu de formation. Malheureusement beaucoup de femmes sont actrices de certains comportements de harcèlement. »

Chiaka Doumbia, journaliste expert en cyber criminalité, journaliste au Challenger et la Représentante du président de la maison de la presse Dado Camara appellent Héra Fondation et Partenaires à outiller les hommes et femmes de médias dans la lutte contre les VGB pour un monde meilleur avec 0 VGB

Kada Tandina

Mali24.info

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