Le Ministre Mossa Ag Attaher a déclaré lors de l’édition 2023 de « Migrances » : « D’ici 2050, environ 2 016 millions de personnes dans le monde en développement seront amenées à migrer. »
À l’ouverture de l’édition 2023 de « Migrances » le 15 décembre 2023, au Centre Amadou Hampaté Ba, plusieurs décideurs politiques, acteurs de la société civile et des organisations internationales ont répondu à l’appel de sa directrice, Aminata Dramane Traoré, écrivaine et ancien ministre. L’objectif était d’identifier les défis et de proposer des pistes de solutions en vue de renforcer la protection des migrants.
Initiatrice de « Migrances », un espace citoyen de haut niveau de débat créé par le Centre Amadou Hampaté Ba et le Forum pour un autre Mali (FORAM), Aminata Dramane Traoré, après avoir souhaité la bienvenue aux participants et aux panelistes, notamment le Ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Mossa Ag Attaher, l’ancien Premier Ministre Ousmane Issoufi Maiga, et l’ancien Ministre du Sénégal Cherif Salif Sy.
Selon le Ministre Ag Attaher : « Dans un rapport publié en septembre 2021, la Banque mondiale a signalé que les changements climatiques constituent un facteur de migration de plus en plus inquiétant qui pourrait contraindre, d’ici 2050, quelque 2 016 millions de personnes dans le monde en développement à migrer. Des foyers de migration climatique interne pourraient apparaître dès 2030 et s’accroître progressivement jusqu’en 2050 ».
Mme Aminata Dramane Traoré ne cache pas son inquiétude pour le Mali, ayant traversé des bouleversements politiques. Selon ses observations : « Avant d’être considéré comme l’épicentre du djihadisme, le Mali a d’abord été stigmatisé, ciblé, et malmené comme pays d’origine de migrants contraints à voyager et vivre dans la clandestinité en France et de ce fait jetable. »
« Migrances est à l’avant-garde des dénonciations contre les pratiques inhumaines et dégradantes sur les migrants et joue également un rôle de taille dans l’accueil, l’assistance, la protection et l’orientation des migrants », ajoute-t-elle.
Selon un récent rapport de la Commission de la CEDEAO, les migrations entre les pays de la CEDEAO représentaient 84% des flux migratoires des ressortissants de l’espace communautaire.
Kada Tandina
Mali24.info
