Baisse de niveau en milieu scolaire : Le manque de lecture en question

Ces dernières années, les constats montrent une détérioration du niveau des apprenants maliens. Une situation qui découle du manque de lecture. Si tout le monde est unanime sur le fait que la lecture est un moyen indéniable d’acquérir de nouvelles connaissances et d’avoir un niveau intellectuel acceptable, la réalité semble ne pas être prise en compte au Mali. 

 La lecture nourrit l’âme, comme le pain nourrit le corps. Cette citation de l’écrivain français Antoine Albalat prouve à quel point la lecture est importante pour l’être humain.  Du point de vue pédagogique, elle est encore plus importante dans le sens où elle développe les connaissances linguistiques et améliore la culture générale de l’apprenant.

Au Mali, plus les années passent, plus nous remarquons une régression du niveau des élèves. Dans la majorité des cas, cette situation est causée par divers facteurs dont le manque de lecture. Partant du fait que la lecture est le seul véritable moyen pour les élèves d’approfondir leur connaissance et d’améliorer leur niveau, on constate que cet atout continue d’être ignoré au détriment d’autres choses.

Madou M. Coulibaly, professeur de français au Complexe scolaire Emergence déplore le manque de lecture qui, selon lui, est la cause de nombreuses défaillances en milieu scolaire. La lecture c’est la base de toute formation. La plupart des élèves qui n’ont pas de niveau sont ceux qui ne lisent pas. La lecture est incontournable et indispensable pour la formation de l’élève, assure-t-il.

Pour Kada Tandina, écrivaine et autrice du livre Larmes invisibles, la dégradation du niveau d’études est en partie due au manque de lecture. La jeune écrivaine estime que les avantages de la lecture pour les enfants sont nombreux car ça leur permet d’avoir un bon niveau en français, de bien s’exprimer et d’enrichir surtout leur culture générale.

Abondant dans le même sens que ses prédécesseurs, Tidiani Kané, promoteur et coordinateur du Complexe scolaire Emergence, explique que la lecture est une arme redoutable pour l’enfant de pouvoir s’épanouir dans le milieu scolaire. De son avis, un enfant qui lit est un enfant qui découvre de nouvelles choses.

Sans la lecture, on ne peut pas avoir une base solide parce que la lecture permet non seulement de s’éveiller, mais aussi d’améliorer ses capacités intellectuelles, corriger l’orthographe, précise-t-il. Pour le promoteur, la lecture est importante sur tous les plans. La lecture, ajoute-t-il, permet de satisfaire la curiosité et d’aller à la découverte d’un nouveau monde.

Comme l’a affirmé Nelson Mandela, “une nation qui lit, c’est une nation qui gagne”. Cette maxime doit, selon nos interlocuteurs, guider les apprenants ainsi que les acteurs de l’éducation nationale. La lecture permet de faire des découvertes à travers lesquelles, on peut développer, pas un village ou une famille, mais toute une nation. C’est d’ailleurs dans cette perspective que Tidiani Kané demande aux différentes autorités en charge de la question de s’investir pour donner plus de valeur à la lecture au Mali.

Une idée qui est fortement partagée par Seydou Diarra, parent d’élèves. Il soutient qu’un accent particulier doit être mis sur la promotion de la lecture. Selon M. Diarra, “seule la lecture permet à un apprenant de se perfectionner. Pour que le Mali ne sombre dans la médiocrité, il est nécessaire de revenir vers la lecture”, conclut-il.

Siguéta Salimata Dembélé

(stagiaire)

malitribune

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