Retrait de la CEDEAO : Les pays membres de l’AES s’emballent, l’autorité de l’organisation sous régionale déballe
Dans une déclaration commune publiée ce dimanche, les membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cependant, la CEDEAO a répondu en expliquant n’avoir reçu aucune notification officielle à ce sujet.
Le communiqué conjoint des pays membres de l’Alliance des États du Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, en évoquant les raisons de leur retrait, exprime des sentiments de regret, d’amertume, et de grande déception quant à l’évolution de la CEDEAO après 49 ans d’existence.
Toutefois, les dirigeants de ces États affirment que l’organisation s’est éloignée des idéaux de ses fondateurs et du panafricanisme. Ils accusent également la CEDEAO de s’être écartée de ses principes fondamentaux sous l’influence de puissances étrangères, en devenant à la fois une menace pour ses États membres et leurs populations, qu’elle est censée protéger.
Selon le communiqué, l’Alliance des États du Sahel reproche à la CEDEAO de ne pas avoir apporté un soutien adéquat dans la lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité. En plus, les États membres estiment que la CEDEAO a adopté une posture inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables lorsqu’ils ont pris des mesures pour garantir leur propre sécurité.
En réponse, la CEDEAO a déclaré n’avoir reçu aucune notification formelle directe des trois États membres concernant leur intention de se retirer. La Commission de la CEDEAO, travaillant avec les pays concernés pour restaurer l’ordre constitutionnel, rappelle que le Burkina Faso, le Niger et le Mali demeurent jusque-là des membres.
L’Autorité des chefs d’État et de gouvernements reste engagée à trouver une solution négociée à l’impasse politique actuelle. Elle dit en même temps continuer de surveiller la situation et émettra de nouvelles déclarations au fur et à mesure que la situation évolue.
A suivre !
Coulibaly A
Mali24
