Crise politique: « À quoi s’attendre face au manque de sincérité de l’Algérie envers le Mali ? »

Le 25 janvier 2023, les autorités maliennes ont annoncé la fin de l’accord d’Alger, signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du pays, mettant en lumière les tensions croissantes entre l’Algérie et le Mali. Cette action, motivée par un changement de posture des signataires et des actes d’hostilité attribués à l’Algérie, soulève des préoccupations quant à l’avenir de la coopération entre les deux nations.

En réaction, la diplomatie algérienne met en garde contre l’option militaire, soulignant les conséquences déstabilisatrices qu’elle pourrait entraîner pour le Mali et la région dans son ensemble. Cependant, la crise multidimensionnelle, enracinée dans les actes des rebelles touaregs et des terroristes, alimente l’instabilité politique et les coups d’État militaires au Mali, illustrant le manque de sincérité entre les pays voisins pour contrer ces mouvements.

Après la prise de Kidal, ces groupes armés se sont retranchés sur le territoire algérien, terrain connu car ils sont tous binationaux, Maliens et Algériens. Les autorités maliennes ont-elles raison de dénoncer cette collaboration entre l’Algérie et ces groupes armés au nom de l’accord pour la paix ? La présence de ces groupes armés sur le territoire algérien constitue une menace pour la stabilité du pays. Que faut-il faire pour les recaser ? s’interrogent les analystes politiques. Le Mali, qui partage plus de 1800 km avec l’Algérie, pourra-t-il sécuriser toute sa frontière sans une collaboration sincère avec l’Algérie ? Certains pensent qu’Alger pourrait appuyer ces groupes armés à revenir au grand nord. Ce qui est sûr, c’est que la montée en puissance de l’armée malienne et l’occupation progressive des territoires maliens mettent en évidence la nécessité d’une collaboration franche entre l’Algérie et le Mali pour sécuriser le nord du pays. Les observateurs politiques scrutent attentivement les développements récents, conscients des implications pour la stabilité régionale et la coopération bilatérale.

Il est crucial d’analyser les motifs sous-jacents du manque de sincérité de l’Algérie envers le Mali, notamment les intérêts divergents et les considérations géopolitiques. Les répercussions potentielles de cette dynamique sur la stabilité politique du Mali, en particulier dans les régions du nord et du centre, doivent également être examinées.

L’avenir des relations entre l’Algérie et le Mali dépendra de leur capacité à surmonter leurs différences et à reconstruire la confiance mutuelle. Un dialogue ouvert, une coopération sincère et un engagement envers la résolution pacifique des différends sont essentiels pour restaurer une relation solide.

La communauté internationale peut jouer un rôle facilitateur en encourageant le dialogue et en offrant un soutien pour trouver des solutions durables aux défis auxquels sont confrontés l’Algérie et le Mali.

Modibo Fofana

mali24

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