Bamako repond à la CEDEAO : le retrait est irrévocable
Rien ne va plus entre les autorités de la transition au Mali et la CEDEAO. Bamako affirme sa position et fixe des délais pour le retrait du Mali de la CEDEAO.
Le gouvernement de la transition, en réponse à la note verbale de la Commission de la CEDEAO datée du 31 janvier 2024, par l’intermédiaire de son Chargé d’Affaires étrangères et de la Coopération internationale, confirme l’irréversibilité de sa décision de se retirer immédiatement de l’Organisation. Il met en avant les violations de ses propres textes ainsi que d’autres raisons légitimes évoquées dans le communiqué conjoint des pays de l’AES. Dans cette lettre, les Autorités de la transition dénoncent les graves manquements de la CEDEAO, notamment les sanctions imposées en janvier 2022, considérant la fermeture des frontières à un État membre et la violation du droit d’accès à la mer comme contraires aux dispositions communautaires et au droit international.
« Par conséquent, le Gouvernement de la République du Mali n’est plus tenu par les contraintes de délai mentionnées à l’article 91 du traité révisé et évoquées par la Commission », comme souligné dans la lettre.