Les provocateurs provoquent et les provoqués répliquent !

Ces dernières semaines, nous assistons, médusés, à une frénésie de dérives langagières dans notre espace politique. Chose inédite par la violence des mots, le choc des révélations fracassantes et la qualité des protagonistes. Comme piqués par des agendas politiques personnels, les langues échaudées se délient et déversent un fiel acerbe les uns contre les autres. Des amis d’hier qui ont partagé des secrets intimes, se révèlent aujourd’hui de véritables ennemis prêts à se détruire, sans concession aucune. L’usure du pouvoir, les espoirs personnels non comblés sont passés par là ; le peuple relégué au second plan. Certains parmi eux sont allés jusqu’à des injures et menaces ciblées parce que se sentant visés par des analyses inhérentes de l’actualité politique. Les réactions en chaine ne se sont pas fait attendre, tout aussi virulentes les unes que les autres. La scène est dégoûtante, indescriptible et cauchemardesque ! C’est la réponse du berger à la bergère !
Les provocateurs ont provoqué et les provoqués ont répliqué systématiquement. Avec son cercle vicieux de l’escalade des violences verbales qui a fait le lit de toutes sortes de désordres. La classe politique classique jadis vilipendée par le mouvement hétéroclite pour se hisser aux avant-postes du Pouvoir, observe le feuilleton avec délectation et un calme olympien admirable, tandis que les juges préparent les mandats de dépôt. Je demeure convaincu que nous avons besoin d’apaisement pour consolider l’amorce du Mali Kura. Alors, sachons garder raison !
Wa Salam…

Yaya Sangaré ancien ministre

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