Détenu pour attentat à la pudeur, menace de mort, séquestration de personne et charlatanisme pendant 3 années : Il est acquitté pour faute de preuve !

Il était en détention depuis 2021. O.K, charlatan de son état, puisqu’il s’agit de lui était à la barre de la Cour d’Assises le 13 février dernier. Il lui était reproché des charges suivantes : attentat à la pudeur, menace de mort, séquestration de personne et charlatanisme. Après l’examen de son dossier, le verdict de la Cour a été son acquittement pur et simple après 3 ans d’incarcération.

Les faits remontent d’un après-midi de février 2021. En effet, selon l’Arrêt de renvoi aux Assises, O.K, un quadragénaire se disant charlatan était installé dans une cabane au flanc de la colline à l’Hippodrome II, en CII du District de Bamako. Cet après-midi, deux mineures notamment S.S et sa copine F.G se sont rendues sur le flanc de la colline pour cueillir des mangues. En chemin, elles ont été appelées par O.K qui, après échange de mots, leur a proposé de cueillir pour elles des mangues.

Ainsi, en montant sur la colline pour la cueillette, la nommée S.S, trainant ses pieds dernière sa copine, a été contrainte par O.K à lui faire la bise, à se déshabiller pour lui faire des caresses et l’embrasser. Et les deux demoiselles, après la cueillette, sont retournées chez elles dans leurs maisons respectives. Après un moment, S.S est revenue seule à la cabane du charlatan (O.K) où elle a passé non seulement la nuit, mais aussi quelques jours.

C’est par l’absence constatée par la maman de S.S que les choses se sont dévoilées. Et la génitrice de la fille s’est lancée à sa recherche toute une nuit sans la retrouver. A savoir que ce n’est que le lendemain de cette recherche et sur l’information de l’amie de S.S précisément F.G qu’elle a été localisée. Puis, sur dénonciation de sa mère, les éléments du Commissariat de Police du 17ème Arrondissement (actuel Commissariat de Police de l’Hippodrome) ont procédé à l’exfiltration de la fille, également à l’interpellation de O.K chez lequel elle a été retrouvée.

A l’issue de ses enquêtes, ledit Commissariat a dressé un procès-verbal au Parquet de la CII, qui, à son tour, après l’ouverture d’une information judiciaire, a poursuivi O.K avant sa mise sous mandat de dépôt pour attentat à la pudeur, menace de mort, séquestration de personne et charlatanisme.

Faut-il le signaler, à l’enquête préliminaire, toujours d’après l’Arrêt de renvoi, l’inculpé a reconnu les faits qui lui étaient reprochés avant de se rétracter devant le magistrat instructeur lors de son interrogatoire sur le fond, alors qu’il avait déclaré avoir échangé des bises avec la demoiselle S.S, lors de sa première comparution. De même, qu’il a contraint la victime à se soumettre à des actes d’attouchements sexuels (des bises et caresses).

A sa comparution à la Cour, le 13 février dernier, l’inculpé niait toutes les accusations à son encontre en déclarant avoir hébergé la fille une seule nuit. Parce que celle-ci se serait disputée avec sa génitrice et qu’il ne l’a aucunement touchée sexuellement.

Quand à S.S (victime), elle était présente à l’audience où elle s’est également exprimée. Elle a ainsi attesté que l’accusé l’avait menacée dans le but de lui céder une bise, néanmoins, qu’il n’a pas entretenu un rapport intime avec O.K.

Avec la plaidoirie de l’Avocat de la Défense qui n’a cessé de réclamer l’innocence de son client, en plus, des témoignages de l’accusé et de sa victime, la Cour a semblé tirer la conclusion de cette affaire. Cela, en libérant O.K après 3 années de prison. En tout cas, qu’il médite bien dorénavant avant même de serrer la main d’une mineure.

Mariam Sissoko
Sursaut

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