Renouvellement controversé du mandat de la Minusma : des réserves et oppositions aux menaces voilées et explicites
Trois réactions qui en disent long sur la tension qui couve depuis le vote de la Résolution 2640 (2022) du Conseil de Sécurité. Au-delà des déclarations de principe et des non-dits !
SE Issa Konfouro, Ambassadeur du Mali à l’ONU : « La MINUSMA n’a pas vocation à se substituer au Gouvernement du Mali mais à lui apporter l’assistance nécessaire»
L’ambassadeur du Mali à l’Onu, Issa Konfouro a pris acte de la résolution du renouvellement du mandat de la Minusma. Selon lui, le Gouvernement du Mali est « au grand regret » de constater que certaines de ses réserves fortes ont tout simplement été ignorées dans la version finale de la résolution votée. Le diplomate malien a clairement affiché la « ferme opposition » de son gouvernement quant à la liberté de mouvement de la Minusma dans l’exécution de son mandat dans le domaine des droits de l’homme. « Pour des impératifs de respect de la souveraineté du Mali, de coordination et de sécurité, les « mouvements de la Minusma ne peuvent se faire qu’avec l’accord des autorités compétentes maliennes. Le Mali n’est pas en mesure de garantir la liberté de mouvement pour des enquêtes de la Minusma sans l’accord préalable du Gouvernement ». Le Mali n’entend pas exécuter ces dispositions, malgré leur adoption par le Conseil de sécurité, a-t-il avancé.
De l’avis d’Issa Konfouro, le Gouvernement du Mali estime que les enquêtes sur les allégations de violations des droits de l’homme relèvent de la responsabilité principale des autorités maliennes. Et la Minusma n’a pas vocation à se substituer au Gouvernement du Mali mais à lui apporter l’assistance nécessaire.
Linda Thomas-Greenfield, Ambassadrice américaine à l’Onu : «Les Etats Unis sont pleinement déterminés à assurer la sûreté et la sécurité des soldats de la paix de l’Onu»
L’Ambassadrice des Usa à l’Onu, Linda Thomas-Greenfield, a souligné que «les États-Unis sont profondément préoccupés par la déclaration du gouvernement de transition malien exprimant son intention de refuser à la Minusma la liberté de mouvement nécessaire à l’accomplissement de son mandat». «Agir ainsi serait une violation flagrante de l’accord sur le statut des forces (SOFA) que le gouvernement de transition est tenu de respecter»
« Les Etats Unis sont pleinement déterminés à assurer la sûreté et la sécurité des soldats de la paix de l’Onu. Toute tentative de pays hôtes, de personnels de sécurité étrangers ou d’autres acteurs de bloquer la liberté de mouvement des soldats de la paix peut sérieusement compromettre leur sécurité et mettre en péril la mission elle-même», a déclaré Linda Thomas-Greenfield. Pour la diplomate américaine, «la liberté de mouvement est essentielle pour que la Minusma s’acquitte des tâches qui lui sont confiées par le Conseil de sécurité de l’Onu».
«Nous exhortons le gouvernement de transition à assumer immédiatement et complètement sa responsabilité en tant que pays hôte d’une opération de maintien de la paix des Nations unies et à respecter les termes de l’accord SOFA», a-t-elle conclu.
L’ambassadeur de l’Espagne convoqué au ministère des Affaires étrangères
Suite aux déclarations prêtées au ministre espagnol des Affaires étrangères sur une probable intervention de l’Otan au Mali, l’Ambassadeur de l’Espagne a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
L’information a été donnée, le 1er juillet dernier, par le ministre Abdoulaye Diop dans une interview accordée à la télévision nationale. Selon le chef de la diplomatie malienne, « les propos attribués au ministre espagnol des Affaires étrangères sont inacceptables et inamicaux ».
700 barriques de cyanure saisies par le commissariat de Bougouni
Le commissariat de police de Bougouni sous le leadership du commissaire divisionnaire Ibrahim Koné a procédé, le 29 juin dernier à l’interpellation de trois individus en possession de 700 barriques contenant du cyanure de sodium. La valeur de ces produits hautement dangereux, dont le transport est effectué dans des conditions de sécurité maximale, est estimée à 51 millions de nos francs. Suite aux enquêtes menées par les limiers de Bougouni, les trois suspects ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal d’instance de la capitale du Banimonotié. Cette saisie record est un acte de bravoure qui honore la police nationale. C’est pourquoi le directeur général de la police a adressé ses sincères félicitations au directeur régional de la police de Bougouni, au commissaire divisionnaire Ibrahim Koné et l’ensemble du personnel du commissariat.