Mali : L’inclusivité rassurante du dialogue inter-malien
La phase nationale du Dialogue Inter-Maliens a été officiellement lancée ce lundi par le Président de la Transition, Chef de l’État. Pour l’occasion, l’ancien Premier Ministre, également Président du Comité de Pilotage, se félicite de l’inclusivité dans ce processus, structuré autour de cinq axes thématiques, allant de la paix et la réconciliation nationale à la géopolitique et l’environnement international.
Le caractère inclusif du dialogue a été le fer de lance de cette initiative depuis ses prémices. Dans le souci de permettre à chaque Malien de se sentir représenté et écouté, des mesures concrètes ont été prises. Par exemple, la communauté universitaire malienne est intégrée comme la 21e région du dialogue, afin de donner une voix particulière à la jeunesse intellectuelle du pays. Des conférences ont été tenues dans les universités de Bamako et Ségou pour permettre une participation active des étudiants et des chercheurs.
L’inclusivité s’est également manifestée à travers la composition des commissions thématiques, où chaque institution et chaque segment de la société malienne sont représentés. Des représentants des institutions de la République, des autorités administratives indépendantes, des syndicats de travailleurs, du patronat, ainsi que des universités, grandes écoles et de la diaspora sont invités à contribuer à la richesse des débats.
Le président du comité de pilotage ajoute que l’ampleur géographique du dialogue est tout aussi impressionnante, avec des discussions menées dans 763 communes à travers le pays, ainsi que dans 48 ambassades et consulats à l’étranger. « Cette démarche a été réalisée sans incident majeur, ce qui témoigne de l’engagement et de la volonté du peuple malien en faveur d’un dialogue constructif et pacifique », se vante l’ancien Premier Ministre.
Toutefois, le Président du Comité de Pilotage salue l’enthousiasme des Maliens à prendre part à ce processus lors des phases précédentes, expliquant leur désir profond de résoudre les conflits internes et de bâtir un avenir de prospérité et de paix. Il révèle également que des consultations exhaustives ont été menées à tous les niveaux de la société, des plus petites communes aux grandes régions, en passant par les ambassades, les universités et les organisations de la société civile.
La particularité du processus est l’utilisation de la technologie pour favoriser l’inclusivité, avec la création de plateformes numériques permettant une participation citoyenne à grande échelle. « Plus de 121 mille internautes ont déjà visité ces plateformes, contribuant ainsi à enrichir les débats et à formuler des recommandations », déclare-t-il.
Et M. Maiga ajoute que toutes les contributions, qu’elles viennent des citoyens ordinaires, des institutions officielles ou des organisations de la société civile, seront consignées dans un rapport final remis au Président de la Transition. « Ce rapport servira de base pour les prochaines étapes du processus de paix et de réconciliation nationale », conclut-il.
A.Coulibaly
Mali24
