Examens et concours 2024 : Un dispositif anti-fraude bien rodé
Le département de l’Education en a donné l’assurance, avant-hier samedi, à l’occasion du traditionnel échange avec la presse sur l’état d’avancement et d’organisation des examens annuels. La présentation s’est déroulée dans le cadre d’un copieux déjeuner, qui a mobilisé du beau monde autour du ministre Sy Savané avec son cabinet et ses collaborateurs au grand complet pour fêter en même temps son anniversaire. En plus du Chef de cabinet, on y dénombre le Secrétaire général ainsi que le Directeur des examens et concours auxquels il est revenu d’entretenir la presse ainsi que les promoteurs d’écoles sur la conduite du processus. On retient de sa présentation qu’aucune académie malienne n’est à la traîne dans l’acquisition du matériel didactique, y compris celle des régions les moins accessibles. Le dispositif matériel, a même été éprouvée avec des épreuves anticipées au fondamental et au professionnel technique, a assuré le responsable des concours. Idem pour les mesures afférentes aux candidats des zones affectées par l’insécurité ainsi que ceux des camps de réfugiés. Les uns seront réaffectés comme souvent dans les différents centres, tandis que toutes les dispositions sont prises pour que les déplacés passent leur examen dans leurs sites d’accueil. Pour ce qui est du nombre de candidats par catégorie d’examen, il ne sera l’objet d’une divulgation qu’après information des plus hautes autorités à travers le Conseil des ministres. Qu’à cela ne tienne, les différents examens de l’année sont programmés dans des délais raisonnables, soutient le porte-voix du département, en se réjouissant par ailleurs de l’apaisement exceptionnel de l’espace scalaire qui l’a rendu possible. On admet néanmoins une note déplorable : une légère dérogation du baccalauréat malien aux convergences de délais édictées par les directives communautaires de l’Uemoa. Un décalage probablement imputable à la prise en compte de certaines réalités locales – dont la fête Tabaski – dans l’élaboration du calendrier malien. Pour le reste, les services du ministre Sy Savané rassure quant mécanisme de sécurisation des sujets ainsi que du déroulé des examens contre les fraudes. Au nom du défi d’examens propres et crédibles, le dispositif habituel contre la fuite des sujets a fait l’objet d’un renforcement et la vigilance reste de mise quant aux tricheries dans les salles contre lesquelles un système d’interception des documents frauduleux a été développé. Il en va de la crédibilité du système éducatif malien, du prix que lui accordent les autorités de la Transition ainsi que de l’intérêt que lui voué l’ensemble des acteurs du secteur, a indiqué le ministre en insistant sur les implications du fléau de la fraude sur la qualité des ressources humaines.
A KEÏTA