Mali : Un Conseil des ministres décisif ce mercredi
Après les déclarations médiatiques du Premier ministre, Dr Choguel Maïga, accusant les autorités de la transition de gestion unilatérale, un Conseil des ministres qui se tiendra ce mercredi pourrait s’avérer décisif pour déterminer son avenir.
Depuis le week-end dernier, la situation au Mali est en effervescence, suite aux mouvements de soutien à Assimi Goita en réponse aux propos frontaux du Premier ministre, prononcés samedi au Centre international de conférences de Bamako. La relation entre le général Assimi Goita et son Premier ministre est désormais tendue après que Dr Choguel Maïga ait ouvertement critiqué la transition, l’accusant de « faire cavalier seul » et de favoriser la création de plus de 100 partis politiques.
Dans un discours acerbe, le Premier ministre a dénoncé la continuation des anciennes pratiques, qu’il considère comme étant à l’origine de la révolte populaire ayant conduit au coup d’État du 18 août 2020. « C’est sur les réseaux sociaux et dans les médias que j’ai appris les reports des élections », a-t-il indirectement insinué, suggérant qu’il n’était qu’un Premier ministre de titre, dépourvu de réel pouvoir.
Cette déclaration a immédiatement déclenché une vague de communiqués de soutien en faveur du général Assimi Goita, notamment des rassemblements et des marches de soutien dans plusieurs villes du pays, exprimant la solidarité avec le président de la transition.
Cependant, ce mercredi, le Conseil des ministres sous la présidence du général Assimi Goita pourrait être un moment clé. Lors de cette réunion, le Premier ministre devra s’expliquer directement devant le président et ses ministres pour justifier ses propos du week-end dernier. Si cette rencontre échoue à résoudre la crise, cela pourrait révéler un profond malaise au sein des dirigeants militaires du pays.
Il est clair que ce Conseil des ministres sera un moment important et pourrait marquer un tournant dans la transition malienne. Les observateurs s’attendent à une tension palpable, et une atmosphère lourde de silence pourrait suivre cette tempête institutionnelle.
Dily Kane
source: mali24