Mali : Les signataires de la déclaration du 31 mars demandent la libération des prisonniers politiques dans les meilleurs délais
Ce mercredi 20 novembre 2024, les signataires de la Déclaration du 31 mars 2024 étaient face à la presse. Ils dénoncent l’injustice dont sont victimes leurs camarades détenus depuis plus de cinq mois. Ces leaders politiques, accusés de tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, sont désormais perçus comme des prisonniers politiques, otages d’un acharnement judiciaire et d’une instrumentalisation de la loi.
Arrêtés lors d’une réunion privée le 20 juin 2024, onze figures politiques emblématiques, dont Moustapha Dicko, Yaya Sangaré, Amidou Maïga, et Mohamed Aly Bathily, ont été placés sous mandat de dépôt pour des accusations qui, selon leurs soutiens, ne reposent sur aucune base légale. Malgré une ordonnance de mise en liberté conditionnelle prononcée par le juge d’instruction, leur libération a été bloquée par un appel du parquet.
Selon les conférenciers, le décret invoqué pour justifier ces arrestations, abrogé depuis le 10 juillet 2024, n’aurait jamais dû s’appliquer, ont rappelé les signataires. « Leur seul tort est de s’être battus pour la démocratie et le retour à l’ordre constitutionnel », ont-ils martelé, avant de demander la libération des 11 camarades, Ras Bath, Rose la vie chère, Étienne, Ben le Cerveau, Clément, Issa Kaou N’Djim.
Malgré des démarches de médiation auprès des autorités et le soutien des leaders religieux, la Cour d’Appel a rejeté une nouvelle fois la demande de mise en liberté des détenus le 12 novembre. Face à cette situation, les signataires interpellent les autorités de la transition pour la libération immédiate des prisonniers politiques, tout en appelant également l’opinion publique nationale et internationale à se mobiliser.
Les signataires n’ont pas manqué de dénoncer l’aggravation de la situation sécuritaire et économique, l’instrumentalisation politique de la HAC dans ses missions de régulation du secteur de l’information et de la communication. Ils estiment que les attaques terroristes se multiplient, notamment à Bandiagara, tandis que la crise énergétique étouffe les ménages et les entreprises.
« Le Mali ne peut retrouver la paix sans justice ni dialogue », ont laissé entendre les conférenciers. Toutefois, ils appellent à la préservation des acquis démocratiques issus de la Révolution de mars 1991 et de la Constitution du 22 juillet 2023, avant de dénoncer une pensée unique qui menace les libertés fondamentales. Et de réaffirmer leur engagement pour un Mali uni, apaisé et démocratique.
Coulibaly A
Mali24
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