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Oumar Guindo Maire de Dialakorodji à ses détracteurs : « Au lieu d’inviter les citoyens à payer leurs impôts, ils s’acharnent contre ma personne »

Oumar Guindo, maire de Dialakorodji, répond à ses détracteurs : « Au lieu d’inviter les citoyens à payer leurs impôts, on s’acharne contre ma personne »

 Lors d’un point de presse marquant, Oumar Guindo, maire de la commune de Dialakorodji, a dénoncé ce qu’il appelle un « complot bien orchestré » visant à ternir son image et à le démettre de ses fonctions. Accusé de mauvaise gestion foncière et d’incapacité à fournir des services sociaux de base, l’élu a fermement répondu, apportant des preuves pour défendre sa gestion.

 Le point de presse du maire a mis en lumière les tensions croissantes au sein de la commune, où le développement semble être pris en otage par des conflits d’intérêts et des luttes de pouvoir internes. Depuis plusieurs jours, des voix se font entendre pour demander la mise en place d’une délégation spéciale afin de remplacer Oumar Guindo. Parmi les reproches formulés : des morcellements fonciers frauduleux à Kénéyadji et Dialakorodji Plateau, l’absence d’espaces publics, des conflits fonciers récurrents et le manque d’infrastructures de base. Des accusations que le maire balaie d’un revers de main.

 « Je ne fais pas de la fanfaronnade »

 Réagissant fermement aux critiques, Oumar Guindo a déclaré : « Je ne fabrique pas des illustrations, je ne me livre pas à de la fanfaronnade. » Il a dénoncé ce qu’il considère comme une campagne de harcèlement orchestrée par certains individus, accusant ces derniers de freiner le développement de la commune. Il a en particulier pointé du doigt certaines pratiques du chef de quartier, qu’il accuse de collecter des taxes en lieu et place de la mairie, une situation qu’il qualifie d’« illégale ».

 Ethnicisme et manipulation : une attaque personnelle

 Dans son discours, le maire n’a pas hésité à dénoncer ce qu’il perçoit comme des attaques teintées de stéréotypes ethniques à son égard. Originaire du nord-est du pays, il estime que ses détracteurs exploitent son identité pour miner son autorité. « Le ridicule ne tue pas. Au lieu d’inciter les citoyens à s’acquitter de leurs impôts, on préfère demander la démission du maire ! », a-t-il lancé, indigné.

 Le scandale des spéculations foncières

 Oumar Guindo a également révélé que certains de ses détracteurs seraient eux-mêmes impliqués dans des scandales fonciers. Il a cité nommément des acteurs locaux, qui, en complicité avec Seydou Bah, responsable de l’agence immobilière Demesso, ainsi que d’autres conseillers communaux, auraient vendu illégalement des parcelles, notamment à Ntekedo Niaré. « Certains dorment sur leurs lauriers et ignorent comment le développement se construit. On m’a reproché tout et n’importe quoi, mais qu’on vienne me reprocher un seul acte qui ait véritablement entravé le développement de la commune ! », a-t-il rétorqué, visiblement exaspéré.

 Une gestion sous pression

 Malgré les critiques, le maire de Dialakorodji affirme avoir travaillé sans relâche pour renforcer les infrastructures de base et promouvoir des projets structurants pour la commune, en particulier dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la sécurité. Il a également évoqué un projet de police administrative visant à surveiller les marchés locaux et a rejeté toute accusation de dérive autoritaire dans sa gestion.

 Un appel à l’unité et au dialogue

 Oumar Guindo a conclu son intervention en appelant à la réconciliation et à la mobilisation des acteurs locaux pour le développement de la commune. « Quand mon heure viendra, je partirai. Mais pas sous la pression des manipulations et des intrigues. Dialakorodji mérite mieux que cela », a-t-il affirmé, tout en se disant prêt à défendre son bilan dans un débat contradictoire.

 Coulibaly A

Mali24

 

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