Sécurité Intérieure : L’Etat se barricade après le 17 Septembre
Deux importants symboles de l’exécutif ont pris ses dispositions afin d’éviter de mauvaises surprises face aux assauts ennemis.
On y dénombre l’École nationale de gendarmerie sise à Faladiè, qui a été la cible de l’une des récentes attaques terroristes brutales dans la capitale. Depuis cet épisode malheureux, une mesure de sécurisation des lieux fut activée avec les déguerpissements systématiques des occupants envahissants de ses environs. Les commerces aux alentours du petit portail ont été dégagés, en plus d’un barrage nocturne. Après 22h, en effet, tout mouvement autour peut être dangereux pour quiconque. Le trajet conduisant aux 1008 logements est donc barricadé et des sentinelles y veillent rigoureusement en alertant de leur présence par des signaux lumineux au passant ou rôdeur de nuit. L’école de la gendarmerie a par ailleurs renforcé son dispositif protecteur du côté de son portail annexe. Celui-ci est désormais sécurisé par une importante carapace d’abris tout le long du mur jusqu’aux deux voies qui relient Senou à la Tour d’Afrique. Comme quoi, plus rien n’est plus comme avant depuis le 17 Septembre en termes de prévention d’éventuelles surprises ennemies.
Idem du côté de la Cité Administrative où les travaux de protection des départements ministériels se sont achevés, la semaine écoulée, sous le règne d’un Premier ministre autre que celui qui les avait entamés. L’ex PM Choguel Maiga avait en effet pris les devants avant son départ, avec notamment une rallonge du mur de clôture dont les travaux n’ont commencé qu’au lendemain des attaques de septembre, qui avaient confirmé par ailleurs les rumeurs d’un possible ciblage terroriste des lieux. En plus d’une prolongation du mur avec des barbelés et un système de lumières adaptés, les ballades ou simples stationnements aux abords de la Cité Administrative sont formellement interdits la nuit. Au demeurant, depuis les attaques dans la capitale, les passages par la Cité sont verrouillés à partir de 21 H.
Le Mali entend aborder 2025 autrement avec une sécurisation plus poussée de ses symboles, à la veille de la fête du 20 janvier.
A.KEÏTA
le Témoin