Sikasso : Le mouvement panafricain « Nous sommes la solution » s’engage pour l’autonomisation de la femme rurale
Du 15 au 23 décembre 2024, Sikasso, dans la région du Kénédougou, accueille les membres du mouvement panafricain « Nous sommes la solution » à l’hôtel du Cinquantenaire pour leur rencontre annuelle. Ce mouvement, créé en 2011, œuvre pour l’autonomisation des femmes rurales dans plusieurs pays africains en apportant des solutions aux défis auxquels elles font face.
L’agriculture au cœur de l’autonomisation
L’agriculture reste une activité essentielle pour l’humanité. Mme Mariama Sonko, présidente du mouvement, insiste sur l’importance de cette activité en ces termes :
« De toutes les activités humaines, l’agriculture est la plus indispensable, car aucun être humain ne peut se passer de nourriture. L’agroécologie que nous préconisons, à la fois comme éthique de vie et méthode agricole, permet aux populations de regagner leur autonomie, leur sécurité et leur salubrité alimentaires, tout en régénérant et préservant leurs patrimoines nourriciers. »
Un soutien des autorités locales
Lors de son intervention, M. Tiantio Diarra, représentant du gouverneur de Sikasso, a salué l’initiative du mouvement, affirmant :
« Dans un monde en constante évolution où les défis économiques, sociaux et environnementaux se multiplient, votre initiative est un bel exemple de résilience et d’engagement communautaire. Nous avons la responsabilité de travailler ensemble pour bâtir un monde meilleur. Aucune amélioration du cadre de vie n’est possible sans les populations et, je dirais, sans les femmes. »
Un programme riche en activités
Mme Sogoba Yah Diakhité, coordinatrice du mouvement à Koutiala, a détaillé le programme de cette rencontre :
« Dans nos 14 structures réparties dans les pays membres, nous allons faire la restitution des activités menées en 2024. Cela inclut des visites de terrain sur les fermes de Koutiala et Farakala, des formations sur le leadership féminin, ainsi que des animations culturelles. »
Les femmes au cœur du développement
Mme Ramatou Bagayoko, 3ᵉ adjointe au maire de Sikasso, a encouragé les femmes engagées dans ce mouvement à continuer de développer l’agriculture et à relever les défis pour garantir leur épanouissement.
Une vision et des valeurs fortes
Le slogan du mouvement, « Nous, femmes, nourrissons le monde avec nos bras et nos valeurs », reflète son ambition. Cependant, comme l’a souligné Mme Sonko, les femmes rurales font face à des défis de taille :
« La subordination des femmes dans un monde masculin outrancier et violent reste un des principaux obstacles à l’évolution positive du genre humain. »
Malgré cela, le mouvement reste fermement attaché à sa vision : « Une Afrique où, dans la solidarité, les femmes rurales participent pleinement à la prise de décision, cultivent, transforment, consomment et vendent les produits du continent tout en préservant l’environnement pour un développement harmonieux. »
Une portée panafricaine
Le mouvement est présent dans plusieurs pays africains, notamment le Mali, le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie et le Ghana.
Pour rendre hommage aux femmes rurales et à leur engagement, Nouhoum Traoré, artiste de la région connu sous le nom de Filani, a dédié une chanson aux femmes paysannes, en particulier celles du mouvement, pour célébrer le rayonnement de l’agriculture panafricaine.
Par Kada Tandina
Mali24.info