Promotion des droits de l’homme: Des magistrats et des avocats renforcent leurs capacités
La deuxième session de formation des magistrats et des avocats sur la protection de l’espace civique et la promotion des droits de l’homme s’est ouvert mardi 17 décembre 2024 l’Institut National de Formation Judiciaire maître Demba Diallo (INFJ). Un total de vingt magistrats (provenant de Bamako, Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou) et dix avocats bénéficient de cette formation qui dure deux jours. L’ouverture des travaux a eu lieu en présence du président Avocat Sans Frontière-Mali, Maître Seydou Doumbia et du Directeur général de l’INFJ, Dr. Toubaye Koné.
La tenue de cet atelier rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé « Renforcer l’espace civique et promouvoir les droits humains au Mali : vers une société démocratique et inclusive (ECDH) ». Ce projet est porté par le consortium Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), Avocats Sans Frontière-Mali et Article 19 Afrique de l’Ouest. Il est soutenu par l’Union Européenne pour une durée de trois ans. Cette initiative vise à renforcer l’Etat de droit et les libertés fondamentales au Mali, en adoptant une approche globale qui favorise l’espace civique, la liberté d’expression et l’accès à une justice équitable.
Pour le président Avocat Sans Frontière-Mali maître Seydou Doumbia, l’objectif de cette formation est de renforcer les connaissances des magistrats et des avocats. Cela, pour qu’ils puissent s’engager à favoriser l’accès des professionnels des médias et des activistes a une justice équitable.
« Aujourd’hui plus que jamais le pays va mal parce que les droits de l’homme se portent mal. Le Mali se retrouve aujourd’hui à la croisée des chemins entre paix et guerre. Lorsque nous nous retrouvons dans une telle situation, le libre cours est donné à toutes formes de manipulations et de manifestations de l’espace civique. Les journalistes nous disent que l’espace civique est de plus en plus restreint, que l’on ne peut plus s’exprimer à souhait », a indiqué Me Seydou Doumbia.
En analysant le contexte actuel du pays, il s’est interrogé de la possibilité pour les tenants du pouvoir d’assumer la responsabilité de laisser chacun dire ce qu’il veut ? Devant ce fait, il a laissé la réflexion aux participants de cette session de formation de débattre sur cette préoccupation pour la construction de l’espace civique.
Le Directeur Général de l’INFJ, Dr. Toubaye Koné a salué la confraternité entre le corps de la magistrature et de l’avocature. Depuis un certain temps, l’INFJ est devenu une école de formation continue des avocats même si la formation initiale des avocats l’échappe. Après avoir fait ce rappel, Dr. Toubaye Koné dira que cette formation se veut un cadre d’échange et de partage d’expérience entre les participants. « Notre travail c’est de former et donner la bonne information aux acteurs de la justice. Je crois que le citoyen lambda de plus en plus ne respecte pas l’espace civique quand on regarde même dans la circulation. Je crois que chacun doit jouer son rôle. Cet atelier est l’une des dernières sessions de formation à l’institut pour le compte de l’année 2024 », a-il dit.
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