RDC : trois Chinois condamnés à sept ans de prison pour exploitation minière illégale
Trois citoyens chinois ont été condamnés mardi à sept ans de prison et à une amende de 600 000 dollars pour avoir exploité illégalement des ressources minières en République Démocratique du Congo.
Il s’agit de la première condamnation d’un tribunal congolais pour exploitation minière non autorisée dans le pays, selon les documents judiciaires.
Les trois accusés, qui ont été arrêtés le 4 janvier avec 10 lingots d’or et 400 000 dollars en liquide, ont été reconnus coupables de fraude, de blanchiment d’argent et de pillage. La sentence a été prononcée après des mois d’enquête sur des activités minières illégales dans le Sud-Kivu, une province de l’est de la RDC où l’exploitation des minerais est un secteur clé mais également très exposé à des abus.
Les avocats des accusés ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel, qualifiant le jugement d’injustifié. “Nos clients ne sont pas satisfaits de la décision”, a déclaré Arsène Mwaka, l’un des avocats de la défense. En revanche, les avocats représentant les victimes ont salué cette décision, la qualifiant d’ »éducative ». Ils espèrent que cet arrêt servira d’avertissement pour décourager les futures exploitations minières illégales en RDC.
“Le jugement de la cour constitue un procès éducatif, un appel aux étrangers opérant dans notre pays sans permis”, a souligné Christian Wanduma, avocat des parties civiles.
Cette condamnation intervient alors que les autorités congolaises intensifient leurs efforts pour lutter contre le trafic illégal de minerais. En juin dernier, les autorités ont identifié 547 entreprises opérant illégalement dans la région du Sud-Kivu, et en juillet, la région a suspendu toutes les activités minières pour mettre un terme à cette pratique, qui nuit à l’environnement et empiète sur des réserves naturelles protégées.
La RDC, riche en ressources naturelles, fait face à une exploitation minière illégale qui ne cesse d’alimenter les tensions locales, d’autant plus que la violence des groupes armés reste omniprésente dans la région.
Depuis 2021, plusieurs entreprises chinoises ont été mises en cause pour leur implication dans des exploitations illégales. Le gouvernement congolais a suspendu, à plusieurs reprises, l’activité de certaines d’entre elles, comme ce fut le cas pour six sociétés chinoises dans le Sud-Kivu.
En parallèle, les autorités congolaises travaillent à réexaminer un contrat minier de 6,2 milliards de dollars signé avec la Chine en 2008, qu’elles jugent non rentable pour le pays.
Source : Africanews avec agences
En savoir plus sur Mali 24
Subscribe to get the latest posts sent to your email.