Mali: La «souveraineté retrouvée» se meurt après Choguel
Le concept de «souveraineté retrouvée» ne résiste vraisemblablement pas à l’élan euphorique insufflé par son initiateur. Celui-ci n’est autre que Choguel Maïga, qui observe, tout impuissant, la dépréciation de la journée du 14 janvier qu’il a portée à bout de bras tout au long de son séjour à la Primature – et dont il a peut-être rêvé comme supplétif du 22 Septembre ou tout au moins du 26 Mars qu’il n’a eu de cesse de banaliser. À défaut d’être définitivement reléguée aux calendes, la création artificielle de l’ancien Premier ministre s’est démonétisée aussitôt après son départ du gouvernement. En dépit de son institutionnalisation obtenue de haute lutte par l’ex PM déchu, sa célébration cette année n’est guère allée plus loin que les leçons modèles dispensées dans les écoles avec moins d’enthousiasme que l’aurait voulu son initiateur. Quant à magnifier le 14 janvier au point de lui sacrifier toute une journée de travail, on ne peut que constater une absence criante de consensus national que traduit la polémique suscitée par la question. On peut en déduire par ailleurs que «le souveraineté retrouvée» ne pèse pas plus qu’un feu d’artifice imaginée pour célébrer la lune de miel entre Choguel Maïga et les anciens colonels.
Le Témoin
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