Entre Nous : Sauver la démocratie ?
Dans une déclaration relative au retour à l’ordre constitutionnel, en date du 22 janvier, les Parties signataires notent une « absence criarde de perspectives et qui annonce des lendemains incertains pour notre pays ».
Elles appellent les autorités de transition à « organiser dans les meilleurs délais un cadre de concertation entre le Gouvernement et la classe politique pour débattre la question du retour à l’ordre constitutionnel et convenir d’une nouvelle architecture inclusive et consensuelle et à fixer un chronogramme détaillé et précis vers les élections et cela avant la fin du premier trimestre 2025 ».
Aussi, invitent-elles les tenants du pouvoir à « conduire de manière diligente et inclusive l’ensemble des tâches entrant dans le cadre du processus de retour à l’ordre constitutionnel normal…et à garantir le respect des libertés démocratiques, de l’Etat de droit, la libération des prisonniers pour délit d’opinion, le retour des exilés politiques et mettre fin aux arrestations arbitraires et aux disparitions forcées…
…Les Parties signataires useront de tous les moyens légaux pour obtenir le retour à l’ordre constitutionnel normal, sans lequel il n’existe aucune chance pour le Mali de sortir des crises multidimensionnelles qui l’assaillent », conclut le communiqué.
Dans sa tribune en date du 17 décembre 2024 intitulée : « il est temps pour le Mali de sortir de la confusion », Ali Nouhoun Diallo, ancien Président de l’Assemblée nationale, rappelait ceci : « les Camarades du Mouvement Démocratique doivent retenir de l’enseignement de l’Histoire que tout ce qui a été acquis de haute lutte, doit être aussi conservé de haute lutte ».
Au-delà, les leaders politiques doivent avoir le courage de se battre pour défendre la démocratie. Pour ceux ou celles qui en doutent encore, le projet en cours au Mali depuis les événements du 18 août 2020 demeure la confiscation du pouvoir d’Etat aussi longtemps que possible. Pour la réussite d’un tel projet, ceux qui se sont accaparés des leviers de l’appareil étatique ne reculeront devant aucun danger. Et ils sont en train de briser avec tous les moyens les différents obstacles sur ce chemin. D’ailleurs, à Ségou, à Kayes ou à Sikasso, le Président de la transition a déclaré avoir emprunté « un chemin de non-retour ».
Si les leaders politiques continuent de se laisser anesthésier par la peur face à une équipe de transition qui gouverne par la peur, ils doivent mettre une grande croix sur le retour à l’ordre constitutionnel, donc adieu à la démocratie ! Il faut donc sauver la démocratie, voire le Mali. Et cela n’est pas possible sans l’union sacrée de la classe politique.
Dans la même tribune citée ci-dessus, Ali Nouhoun Diallo soulignait que « personne ne doit oublier que la capacité de s’indigner et de s’insurger des Maliens ne mourra jamais ».
Par Chiaka Doumbia
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