Sikasso: Homme de radio, Daouda Mariko fait partie des figures emblématiques
A l’occasion de la journée mondiale de la radio célébrée chaque année le 13 Février, le célèbre Daouda Mariko nous accorde un interview. Ayant consacré toute sa vie à la radio depuis près de quatre décennies, M Daouda Mariko, promoteur de la radio Kénédougou de Sikasso nous raconte son parcours inspirant pour les jeunes hommes et femmes de médias qui ont choisi d’animer nos antennes.
Natif de Koumantou dans les années 1960, M Daouda Mariko est aujourd’hui le directeur de la radio Kénédougou de Sikasso dont il réside il y a 32 ans.
Après l’obtention de son Baccalauréat en lettres, il poursuivit ses études à l’Ecole Normale Supérieur pour devenir enseignant au secondaire.
Il enseigne au Lycée technique de Bamako dans les années 1985. Avec l’avènement des différentes radiophonies en 1987, il effectue un stage à Institut d’Economie Rurale, à l’unité de documentation et embrasse le milieu de la presse avec le journal Yeleen comme rédacteur correcteur. Il rejoint un journal à Bamako de 1987 à 1988 en exerçant ses premières activités à la presse.
Une décision bien réfléchie, M Mariko trouve sa vocation de travailler à la radio pour captiver l’attention d’une majorité de la population non instruite. Selon lui : « Je voulais rendre service à ma population, la presse écrite n’était pas vraiment le médium convaincant à l’époque. La radio avait plus d’impact sur le changement de comportement pour l’information des populations que la presse écrite. ». Avec le multiple partisme, Il travaille à la radio liberté en tant que membre de l’administration. Il en profite monter le projet de la radio Kénédougou avec un ami décédé le 26 septembre Mohamed Lamine Haïdara qui avait pratiquement financé la radio
« Je n’exerce pas d’autres activités en dehors de la radio. J’ai fait des formations et stages dont je me suis spécialisé pour approfondir mes compétences. » souligne-t-il.
Avec ses multiples formations, il est devenu formateur : « J’ai eu la chance de former pratiquement toutes les radios installées par l’USAID. Je fais également des consultations pour la formation des radios, les ONG américaines, au Niger et au Tchad. »
Depuis 2016, il gère un programme par rapport à la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants de 0 à 23 ans à travers la population Allemande qui a installé des ouvrages hydro agricoles dans plusieurs localités afin de prévenir la mal nutrition.
Depuis 2016, il travaille sur la mise en place d’une plateforme de radios avec 29 radios au niveau des régions de Mopti, Tombouctou, Koulikoro et Sikasso, mais avec l’insécurité trois régions (Koulikoro, Dioïla, et Bandiagara) sont les plus fréquentées.
Etudes pour les partenaires
Sur ce plan il a participé à la publication de quelques résultats d’études entre autres :
« La communication participative axée sur la gestion des ressources naturelles » avec la publication d’un guide dans le dispositif d’animation et l’identification des communicateurs endogènes dans les villages, « Etude sur le rôle de la radio dans le cadre de la communication sur la gestion des résultats » avec la coopération Suisse, « Etude de guide sur l’animation des émissions dans le cadre de la prévention des gestions de conflits » avec World Éducation etc.
Distinctions et honneurs
La radio a été honoré plusieurs fois, lors du festival One et liberté pour le meilleur prix de la créativité, le prix du concours organisé par UNICEF par rapport aux conflits, le prix de la fondation partage gérée par l’ancienne première dame Adam Bah Konaré sur le sida, un prix international mis en place par une ONG Canadienne radio grand inter sur le décès d’une journaliste, la radio a été lauréate du premier prix de la production en français, remis le 8 mars par le gouverneur pour la radio, le prix de l’UJRM comme meilleur organe des régions suite à une investigation à l’INPS.
L’émission sur les femmes saluée par ses auditeurs
La radio Kénédougou diffuse les émissions en bambara, sénoufo, peulh, samoko, français et anglais à travers des programmes bien précis. « Notre émission sur les femmes fait la promotion de la femme avec des débats sur les problèmes de couples qui était apprécié par les hommes, certains achetaient des radios pour leurs femmes et les encourage à donner leur point de vue, l’émission sur la panorama économique (sur le nombre réduit de femme pour les lignes de crédit) pour les investisseurs étrangers afin être des artisans de développement.
L’implication des auditeurs du Burkina Faso
« A travers nos émissions nos auditeurs du Burkina ont créé le Club des auditeurs de radio Kénédougou. C’est un dispositif qui aide beaucoup dans la critique des émissions pour améliorer la qualité des animateurs et les signaux quand la fréquence est mauvaise dans une localité. » explique Mariko.
L’impact de la vie associative dans sa carrière :
Mr Mariko mène une vie associative et fait partie des premiers membres du bureau de l’URTEL comme secrétaire au développement durant deux mandats et coordinateur de l’URTEL à Sikasso pendant 6ans, des postes qui lui ont permis d’apprendre la conception des dossiers TDR sur la formation et la collaboration avec les partenaires.
De Nov 2007 en Mai 2015, il fut président de l’URTEL et membre du conseil spécial économique et culturel pendant 3 ans, 1er vice-président de la maison de la presse pendant 6 ans, membre du réseau pour le développement au niveau des ressources naturelles avec l’insigne de l’Économique Rurale, et membre des ressortissants de sa commune (secrétaire administrative).
Le promoteur de la radio Kénédougou conseille aux jeunes journalistes de toutes les catégories d’être professionnels, de se documenter et prôner l’excellence pour plus de performances.
« Nous sommes en compétition internationale, le Mali a toujours été parmi les leaders. Dans le futur, il faut craindre que le pays ne soit confié à des personnes qui n’ont aucune capacité ni compétence intellectuelle. En ce qui concerne la radio, il faut noter qu’une radio n’est rien sans ses auditeurs, je les remercie du fond du cœur pour cette confiance ainsi que l’UJRM qui m’a choisi pour parrainer la tournée régionale de Sikasso 2024. » affirme Mariko.
Son plat préféré est le tô, il choisit le bleu comme couleur préférée pour symboliser la tolérance et de sérénité.
Assétou Samaké, Kada Tandina
Mali24.info
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