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Anna Sambala Diallo, écrivaine : « J’écris pour m’évader, pour fuir un peu la réalité »

Anna Sambala Diallo, écrivaine : « J’écris pour m’évader, pour fuir un peu la réalité »

Anna Sambala Diallo est une jeune écrivaine malienne. Titulaire d’une maîtrise en droit privé obtenue à la faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp), elle a été la présidente du Parlement des enfants de Kayes de 2003 à 2005. Anna Sambala Diallo porte, depuis 2019, sa robe d’entrepreneure. Elle évolue dans le domaine de la confection et l’impression de supports de communication. Auteure de « Le Silence des sourds », elle a accepté de se confier à la rubrique Femmes de Mali24. C’était en marge de la rentrée littéraire, tenue du 18 au 22 février 2025 à Bamako sous le thème : « L’Afrique des jeunes ».
Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos livres ?
Mon recueil de poésie : « Le silence des sourds » parle des non-dits et des silences imposés, notamment ceux des femmes. A travers mes poèmes, j’aborde aussi la situation du Mali avant la guerre et de la désillusion de nos soldats, l’identité africaine, l’amour, la douleur et l’absence. C’est une manière pour moi de donner une voix à ce que l’on tait trop souvent.
Depuis quand écrivez-vous ?
J’ai commencé à écrire au lycée, après la visite des « Etonnants voyageurs » (ndrl : le festival Etonnants voyageurs est un festival international de littérature créé par l’écrivain français Michel Le Bris qui se tient annuellement à Saint-Malo en France depuis 1990. En 2001, le festival s’était doté d’une aile africaine. Feu Moussa Konaté était le directeur d’Etonnants voyageurs-Bamako. Le festival sillonnait les écoles à Bamako et dans certaines villes maliennes).
C’est à ce moment-là que j’ai rédigé mon premier poème : « La vérité ne manque pas d’espoir ». A l’époque, j’avais perdu mon père et un ami proche, et l’écriture est devenue un refuge pour exprimer mes émotions. Depuis, je n’ai jamais cessé d’écrire.
D’où vous vient l’inspiration ?
J’écris sincèrement, avec mes émotions. Mes inspirations viennent de ce que je ressens profondément, des désillusions, des silences qui pèsent, des douleurs que l’on tait. Chaque poème est une part de moi, une vérité que je traduis en mots.
Pourquoi ce choix d’être écrivaine ?
J’écris pour m’évader, pour fuir un peu la réalité. C’est ma manière de mettre un nom sur la douleur et la douceur de mes moments. A travers l’écriture, je trouve un espace où je peux poser mes émotions, les comprendre, et dire mes vérités à un monde sourd, qui n’entend que ce qu’il veut entendre.
Propos recueillis par Kada Tandina et Korotoumou Doumbia

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