Dernières nouvellesPolitique

Abdrahamane Diarra, secrétaire à la communication de l’URD « Pour nous, les propositions de ces concertations sont sans fondement ! « 

Dans une interview exclusive qu’il a bien voulu nous accorder, le Secrétaire à la communication du bureau exécutif national de l’Union pour la République et la démocratie (URD) Abdrahamane Diarra non moins président de la Jeunesse du parti de la poignée de main revient sur les résultats des concertations régionales relatives à la charte des partis politiques. La position de son parti sur la question, ses propositions pour cette charte… sont autant de question abordées lors de cet entretien.

Aujourd’hui Mali : Les phases régionales des concertations avec les forces vives plaident pour la dissolution des partis politiques. Quelle analyse faites-vous de ces propositions ?

Abdrahamane Diarra : Nous nous en tenons uniquement aux recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR) qui s’imposent à nos autorités à travers leur caractère exécutoire ! Ces simulacres de « concertations » n’engagent pas le peuple malien. D’ailleurs, nos maigres ressources qui y ont été dépensées auraient servi à d’autres secteurs plus importants ! Bref, pour nous, ces propositions sont sans fondement !

Aujourd’hui, le Mali compte près de 400 partis politiques. Est-ce que ce n’est pas trop pour une jeune démocratie ?

Près de 400 partis, mais en réalité, quels sont ceux qui respectent réellement les textes ? Sur ces près de 400 partis, ce sont seulement une trentaine qui respectent les textes. Si le ministère de l’Administration territoriale avait réellement joué son rôle de suivi et contrôle, vous verrez que des partis allaient disparaître d’eux-mêmes !

Maintenant, je suis d’accord que la classe politique doit réfléchir davantage à comment rassembler les partis en regroupements pour plus d’efficacité et d’efficience ! En somme, ce n’est pas le nombre, mais ceux qui respectent les textes. Que les textes soient appliqués et vous verrez que la scène politique sera assainie.

Les Assises nationales ont recommandé la diminution du nombre de formations politiques. Selon vous quel peut être le nombre idéal ?

Je ne saurais donner un nombre, mais nous de la classe politique, devons réfléchir sur cette question.

Un constat s’impose, des leaders politiques sont divisés sur la question de cette dissolution. Selon vous quelle est la démarche à suivre pour résoudre définitivement cette question ?

Je ne pense que des leaders politiques soient divisés sur cette question ! Au contraire, la question a permis de rassembler la classe politique, comme en témoignent les différentes plateformes regroupant plus de 100 partis politiques pour parler le même langage sur cette question-là !

Est-ce que votre opinion est partagée au niveau de votre formation politique, l’URD ?

La position du parti est claire. Restons dans le cadre des recommandations des ANR et de la Constitution du 22 juillet 2023. Nous restons un soutien à la réussite de Transition mais nous sommes contre toute tentative de dissolution des partis politiques.

De nos jours, beaucoup de griefs sont formulés contre les politiques. Est-ce que la classe politique n’a pas contribué à cela souvent avec des alliances contrenatures ?

Il y a eu des insuffisances dans la pratique démocratique et dans la gouvernance ; il s’agira de les corriger !

Toujours sur la question de dissolution des partis politiques, est-ce que vous avez un conseil pour les autorités de la Transition ?

Qu’elles restent dans le cadre des Assises nationales de la refondation et de la Constitution du 22 juillet 2023 ! Le pays a besoin d’union de tous ses fils pour faire face aux défis du moment.

Votre mot de la fin ?

Je souhaite ardemment que les autorités œuvrent réellement à la réalisation d’actions concrètes qui contribueront à soulager les difficultés qui assaillent les paisibles populations maliennes. Pour ce faire, le gouvernement doit s’en tenir au respect de la feuille de route que le président de la Transition lui a donnée, dont l’organisation de l’élection présidentielle qui mettra définitivement fin au régime d’exception en cours. Enfin, je remercie sincèrement les Maliens et Maliennes qui nous font confiance pour l’avènement d’un Mali véritablement meilleur. Notre pays traverse des défis importants, mais je garde la foi en notre capacité collective à bâtir un avenir de paix, de justice et de prospérité. Nous resterons toujours engagés pour un Mali fort, uni et souverain. Que Dieu bénisse le Mali !

          Réalisé par Kassoum Théra

Aujourd’hui Mali

Boîte de commentaires Facebook

En savoir plus sur Mali 24

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.