Uranium : le Niger frappe fort et nationalise la Somaïr, filiale du géant français Orano
Niamey reprend la main sur ses ressources naturelles. Le gouvernement nigérien a annoncé ce jeudi la nationalisation de la Société des Mines de l’Aïr (Somaïr), détenue par le groupe français Orano, anciennement Areva. Une décision motivée par des tensions grandissantes avec l’ex-partenaire français.
Lors de son traditionnel compte rendu hebdomadaire, le Conseil des ministres du Niger a acté une décision lourde de : la nationalisation de la Somaïr, principale société exploitant l’uranium nigérien et jusqu’ici contrôlée par le français Orano.
Un geste fort et symbolique, retransmis par la télévision nationale, dans lequel l’État nigérien justifie sa décision par le comportement « irresponsable, illégal et déloyal » de la société française, accusée d’être « ouvertement hostile au Niger ».
« Par cette nationalisation, les actions et le patrimoine de la Somaïr sont intégralement transférés en toute propriété à l’État du Niger », précise le communiqué.
Les actionnaires de la société ne seront pas totalement lésés : une « indemnité » de compensation est prévue, bien que ses modalités n’aient pas encore été rendues publiques.
Fin d’un partenariat sous tension
Cette rupture officialise la détérioration continue des relations entre Niamey et Paris depuis le coup d’État de juillet 2023. La France avait perdu une grande partie de son influence politique et militaire dans le pays. Cette fois, c’est le levier économique et stratégique de l’uranium qui est visé.
Avec cette décision, les autorités nigériennes affichent leur volonté de souveraineté totale sur les ressources du pays, dans un contexte où l’uranium reste vital pour l’économie nationale, mais aussi pour la filière nucléaire française.
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