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Dégradation environnementale à Kéniéba, Sadiola et Fourou : le Collectif des Citoyens pour la Protection de l’Environnement tire la sonnette d’alarme

L’exploitation artisanale de l’or sur le lit des fleuves Niger et Sénégal a atteint aujourd’hui des proportions alarmantes, notamment dans le cercle de Kéniéba.

Sur place, le constat est préoccupant : des dragues appartenant à des opérateurs miniers ont envahi le lit des fleuves, en particulier au niveau de la Falémé, mettant gravement en péril l’environnement et l’écosystème.

Face à ce désastre écologique, le Collectif des Citoyens pour la Protection de l’Environnement est monté au créneau le samedi 6 août 2025 pour alerter l’opinion publique.
Cette rencontre avec la presse, qui a réuni responsables, militants, sympathisants du collectif ainsi que des ressortissants de Kéniéba, visait à dénoncer les ravages causés par l’orpaillage sur les fleuves Niger et Sénégal et à inviter les populations locales à s’unir pour dire non à l’utilisation des dragues qui dévastent les localités de Kéniéba, Sadiola et Fourou.

Dans son exposé introductif, M. Seydou Bocoum, chargé de communication du Collectif, a dressé un tableau sombre de la situation, soulignant les dégâts écologiques causés par l’orpaillage clandestin malgré son interdiction par les plus hautes autorités du pays.
Il a rappelé que cette démarche s’appuie sur l’article 25 de la nouvelle Constitution, qui stipule que « la protection de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tout citoyen et pour l’État ».

Selon lui, ce cri de cœur traduit la détresse des populations locales, aujourd’hui confrontées à la dégradation de leurs terres cultivables et à la pollution de l’eau, due à l’utilisation de produits chimiques interdits par des orpailleurs clandestins.
Pour y remédier, le Collectif préconise le lancement d’une vaste campagne d’information et de sensibilisation afin de préserver la qualité de l’eau et des sols agricoles.

De son côté, M. Moussa Macalou, ressortissant de la commune de Dialafara, a accusé directement les orpailleurs clandestins d’être responsables de ce drame écologique, dénonçant également l’existence d’un réseau mafieux qui alimente et protège ces activités illégales. Il a exhorté l’État à agir rapidement pour démanteler ce système.

Enfin, M. Mamadou Ndiaye, membre du Collectif, a alerté sur le changement radical de la couleur de l’eau des fleuves, signe visible de la pollution, et a insisté sur l’urgence d’agir pour sauver le Niger et le Sénégal.

Mohamed Kanouté
Source : Mali24

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