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Mali : Plus de 22.000 cas de VBG en 2024

Le vendredi 22 août 2025, l’hôtel Maeva de Bamako a abrité le Café-débat organisé dans le cadre de la mise en œuvre du projet Alliance Transformative. A travers ce Café-débat présidé par la cheffe de Service Genre à l’Office National de la Santé de la Reproduction (ONASR), Dr Bintou Tinè. Il s’agissait de favoriser une parole libre, constructive et intergénérationnelle autour de la lutte contre les VBG, sensibiliser les communautés et mobiliser les acteurs locaux dans la prévention des violences et la prise en charge holistique des survivantes de VBG.

A cette occasion, la Directrice Exécutive de l’AJCAD, Mme Adam Dicko a fait comprendre que chaque minute, ce sont des femmes et des hommes qui subissent des violences. Selon elle, chacun doit agir à travers le plaidoyer pour dire non aux VBG et interpeler nos Etats.

Le Secrétaire Technique du Réseau Alliance Droit et Santé, M. Hien Landry, a noté que depuis sa création en 2013, le Réseau mobilise les communautés en Afrique de l’Ouest afin d’influencer les décideurs pour pouvoir hisser les questions des VBG au centre de leurs préoccupations. Il a expliqué que sur le plan juridique, le Mali est assez avancé parce qu’il y a eu des innovations, des réformes en matière de VBG à travers le nouveau Code Pénal.

La cheffe de Service Genre à l’ONASR, Dr Bintou Tinè a rappelé que le Mali a pris des engagements et des mesures pour lutter contre les VBG. Elle estime que les VBG constituent un phénomène qui affecte toutes les couches : les filles, les garçons, les femmes, les hommes. La cheffe de Service Genre à l’ONASR a précisé que le nouveau Code Pénal prend en compte les VBG.

Après les différents  discours d’ouverture par la coordination de l’Alliance Droits et Santé, d’ASMADE et l’ONASR, le chef de la Délégation de l’Alliance Droits et Santé, les discussions ont portées sur les causes, les conséquences et les défis liés à la lutte contre les VBG.

-Mise en avant des bonnes pratiques locales et des initiatives existantes.

L’Inspecteur Social, M. Ousmane Mahamane Cissé, a souligné qu’il ressort des études que 68% des victimes de violences n’ont jamais cherchées d’aide. Il a expliqué que de 15.993 cas de VBG en 2023, on est passé à plus de 22.000 cas en 2024. Comme obstacle, M. Cissé a insisté sur des points comme : le manque d’autonomie au niveau individuel, la pression sociale, le manque de confiance aux services de prise en charge, le problème d’accès géographique aux services. Il estime qu’il faut continuer avec la formation, le plaidoyer, la sensibilisation à l’endroit des communautés pour qu’elles comprennent les enjeux des VBG. Pour lui, il faut doter suffisamment les services de l’Etat et renforcer les mécanismes de signalement et d’alerte.

Pour la présidente de WILDAF, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, il faut que les victimes des VBG comprennent les enjeux pour briser le silence et rentrer dans leur droit. Selon elle, dans les cas de viols, 80% sont négociés. Selon la présidente de WILDAF,  les pressions sociales sont des facteurs de blocage pour la justice.  Elle estime qu’il faut davantage informer et sensibiliser.

Les débats participatifs ont laissés place aux questions réponses, il y’a eu des témoignages d’acteurs communautaires et des jeunes engagées. A la suite des témoignages, les participants ont élaborés des messages clés de plaidoyer et identifiés d’action nationales et régionales.

Quelques points saillants à retenir comme recommandation de ce Café Débat à savoir le renforcement des cadres juridiques et de protection des survivants, accroitre les financements dédiés à la lutte contre les VBG et améliorer la coordination et la collecte des données fiables pour le Mali. Pour ce Café-débat, les médias suivants membres du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN-Mali) ont assuré la couverture médiatique.

Source: mali24.info

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