Quand Moscou refuse de lâcher Alger?
La persistance de la crise sécuritaire était au cœur d’une rencontre de haut niveau entre les autorités maliennes de transition et leurs principaux partenaires du secteur de la défense. Il s’agit de la Russie et de la Turquie dont les représentants respectifs ont été reçus à Koulouba, la semaine dernière, par le Chef Suprême des Armées. Le conclave de haut niveau, selon nos confidences, ne s’est pas étendue aux seuls modes opératoires de lutte contre un phénomène djihadiste en pleine progression ces derniers temps. Il était aussi question d’un règlement de la crise par les leviers politiques appropriés, une approche officiellement portée par le partenaire russe, selon la même source. Sur la question, en effet, le porte-voix de Moscou n’a pas dérogé à l’alignement de son pays derrière la position défendue par son plus précieux partenaire en Afrique. Il s’agit de l’Algérie avec qui la Russie partage un attachement inconditionnel au règlement de la crise malienne par l’application de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, que les autorités de transition ont déchiré au profit d’un nouveau mécanisme endogène. Entre Bamako et Alger, Moscou a visiblement fait un choix qui pourrait expliquer, entre autres, le faible entrain des supplétifs russes sur le front de l’Azawad, depuis que l’épisode du drone malien abattu a accentué la brouille entre ses deux partenaires.
le Témoin
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