Dernières nouvellesFaits Divers

Libéré après avoir purgé une peine d’un an : l’ex N° 10, Issa K N’Djim, va-t-il reprendre son poste ?

Condamné pour « offense commise publiquement envers un chef d’État étranger et injures commises par le biais d’un système d’information », l’ex 4e vice-président de l’organe législatif de transition a recouvré sa liberté, le 13 novembre, après avoir purgé une peine d’un an de prison ferme. Issa Kaou N’Djim, puisque c’est lui qu’il s’agit à regagné son domicile en début de matinée, au grand bonheur de ces trois épouses, de ses 29 enfants ainsi que des sympathisants qui lui sont restés fidèles au cours de ses épreuves. L’ex 10 du Mouvement du 5 juin–Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), au sein duquel il représentait la Coordination des Mouvements Associations et Sympathisants (CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko et dont il était le coordinateur général, est apparu très amaigri en compagnie de quelques membres de sa famille dans une photo. Son long séjour dans les rudes conditions atmosphériques des couloirs sombres de la prison de Kati est visiblement passé par là. Très bavard d’habitude, l’ex porte-parole de l’imam Dicko, n’a jusqu’ici fait aucune déclaration alors qu’il était jusque-là l’une des rares voix à s’opposer aux autorités de la Transition après que son imperturbable Assimi Goita ne le laisse par-dessus bord. D’aucuns se demandent d’ailleurs si le 10 ne va reprendre son poste. Rien n’est moins sûr, pour qui connaît le courage et la témérité de l’homme. Toutefois, aux yeux des observateurs, il ne pourra désormais défendre sa conviction tranchée qu’après avoir rejoint les rangs des Maliens exilés depuis l’avènement de la Transition qu’il a contribué à installer dans la durée.

Pour rappel, lors de l’émission sur Joliba-Tv, il avait critiqué le pouvoir militaire du Burkina Faso, en qualifiant certains membres du gouvernement burkinabé de « manipuler » des tentatives de coup d’État et de déstabilisation. Ces déclarations avaient choqué les autorités maliennes et entraîné son arrestation, suivie d’une condamnation à deux ans de prison, dont un an ferme. Issa Kaou N’Djim n’en était pas à sa première condamnation. En décembre 2021, il avait déjà été sanctionné par la justice malienne à six mois de prison avec sursis pour « atteinte au crédit de l’État ». Et c’est d’ailleurs cette condamnation qui aura raison de son décret de nomination au Conseil National de Transition.

Amidou Keita

Le Témoin

Boîte de commentaires Facebook

En savoir plus sur Mali 24

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.