Programme Tounkarakè : Réduire l’exode rural et la migration

Le samedi 15 novembre, l’hôtel Salam a servi de cadre au point de presse du programme Tounkarakè. Cette rencontre avait pour objectif de présenter aux journalistes les réalisations du programme dans les villages et communes des régions de Kayes et de Niono. Elle s’est tenue en présence de grands journalistes, qui ont également joué un rôle de conseillers pour ce programme.

Le programme Tounkarakè a lancé ses activités en 2016, après une vaste étude sur les zones susceptibles d’accueillir durablement ses projets. Plus de 500 villages à travers le Mali ont été évalués, ce qui a abouti à la sélection des régions de Kayes et de Niono comme bénéficiaires du programme Tounkarakè.

Dans ces régions, plus de 10 cercles ont été équipés d’unités de production semi-industrielles, afin de stimuler le développement local, renforcer l’autonomie économique des villages et contribuer à réduire la migration irrégulière. Chaque localité choisie dispose désormais de sa propre petite entreprise semi-industrielle dédiée à une production spécifique.

Certains cercles se consacrent exclusivement au piment, d’autres à l’oignon. Il existe également un cercle dédié uniquement à la production de savon, et bientôt un autre sera spécialisé dans la production de glace. Il est important de noter que toutes les matières premières de production sont 100 % locales, tout comme les produits, les machines et le personnel. Ces réalisations ont déjà porté leurs fruits et sont visibles, selon l’initiateur du projet.

Ces avancées ont été rendues possibles grâce au soutien déterminant de la diaspora de chaque cercle concerné, qui a cru en la vision du programme Tounkarakè et financé les initiatives proposées.

Le choix de ces villages n’est pas le fruit du hasard : il s’explique par la forte concentration de migrants originaires de ces milieux, mais aussi par l’importance des flux financiers qui y transitent. Des ressources qui, bien orientées, peuvent bénéficier directement à la population et aider les villages à devenir autonomes, sans l’aide d’ONG ni d’autres bienfaiteurs.

Selon l’initiateur du programme Tounkarakè, Cheick Sall, un bureau sera très prochainement ouvert en France afin de renforcer le lien avec la diaspora et de faciliter l’intégration d’autres cercles appelés à bénéficier du programme.

Il convient également de souligner que toutes les actions menées sont parfaitement traçables grâce à la digitalisation. Commandes, offres, paiements : l’ensemble des parties prenantes dispose d’un accès à une plateforme dédiée, garantissant une transparence totale et l’élimination de tout doute.

Korotoumou Doumbia