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Soins de santé primaires au Mali : l’OMS salue les avancées malgré les contraintes 

Mme le Ministre de la Santé et du Développement social, le Médecin Colonel-major Assa Badiallo Touré a présidé ce mardi à l’hôtel Azalaï Salam de Bamako, la cérémonie d’ouverture de la table ronde de deux jours sur les soins primaires au Mali. Le thème est : << investir dans les soins de santé primaires, c’est garantir un système de santé équitable, résilient et proche des communautés >>.

Organisée en prélude à la Journée internationale de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), cette rencontre de haut niveau réunit, durant deux jours, des experts nationaux, des partenaires techniques et financiers, dont le représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ainsi que plusieurs acteurs du secteur de la santé.

Dans son intervention, le représentant résident de l’OMS a rappelé le rôle avant-gardiste du Mali dans l’histoire des soins de santé primaires en Afrique. De la Déclaration d’Alma-Ata (1978) à celle d’Astana (2018), en passant par l’Initiative de Bamako (1987), les SSP ont été consacrés comme le fondement de la CSU.

« Le Mali a été à l’avant-garde des soins de santé primaires en Afrique. La décentralisation des services de santé, l’autonomisation des communautés et les mécanismes de financement local ont inspiré de nombreux pays de la sous-région », a-t-il souligné.

Malgré les contraintes nationales et internationales, le Mali selon le représentant résident de l’OMS affiche des résultats encourageants. Selon les données révèlent que la mortalité infantile a chuté de 55 % entre 1990 et 2025 ; la mortalité maternelle a connu une réduction d’environ 62 % sur la même période. Des avancées notables rendues possibles par l’amélioration de l’accès aux soins essentiels, notamment la vaccination, la santé maternelle, la lutte contre les maladies non transmissibles et la prise en compte des déterminants socio-économiques de la santé.

Mais le constat reste sans complaisance. Car aux dires du représentant résident de l’OMS, le système de santé malien demeure confronté à de lourds défis structurels avec un indice de couverture sanitaire universelle efficace limité à 41 % ; des dépenses de santé de seulement 38 USD par habitant et par an, loin du seuil minimal recommandé par l’OMS (112 USD) et des paiements directs des ménages dépassant 30 % des dépenses totales de santé, constituant une barrière financière majeure, surtout pour les plus vulnérables.

Pour le représentant résident de l’OMS, la revitalisation des soins de santé primaires est une condition incontournable pour accélérer l’atteinte de la CSU. Il trouve que cette table ronde est donc une opportunité stratégique pour tirer les leçons du passé, capitaliser les succès et définir des orientations concrètes.

Dans son intervention, Mme le Ministre de la santé a salué des partenaires techniques et financiers, notamment l’OMS qui accompagne le Mali dans le domaine de la santé.

Toutefois, elle a rappelé gouvernement malien a fourni beaucoup d’efforts dans le domaine des soins de santé primaires et de la couverture sanitaire Universelle. Celà s’explique par l’érection des Csref en hôpitaux de district ; l’amélioration du plateau technique avec l’acquisition des équipements de nouvelle génération; l’amélioration de la couverture géographique aux services de santé ; la construction d’un hôpital de 4e référence; l’effectivité des différents régimes contributifs (AMO, RAMED, Mutuelles et autres).

Cependant, l’accès aux soins et service de santé ; l’insuffisance des ressources humaines et matérielles et l’insuffisance dans la gouvernance des établissements de santé, restent selon elle des défis à relever.

Coulibaly A

Mali24 

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