Us et coutume : Le balafon

Le balafon est une sorte de xylophone originaire d’Afrique occidentale. Il se compose de 16 à 27 lames de bois, produisant autant de notes différentes, que l’on percute avec des baguettes et dont le son est amplifié par des calebasses disposées en dessous.

Le balafon, également appelé Bala ou balani est un instrument de percussion idiophone mélodique originaire du Mali. Le premier balafon serait né dans le royaume de Sosso au XIIe siècle, dans l’actuel Mali. Ce balafon existe encore et est nommée Sosso Bala. En langue malinké « balafon » vient des termes bala ( l’instrument) et fon (sonne). Particulièrement présent dans la musique mandingue où son existence est attestée depuis le XIVe siècle, le balafon se retrouve dans de nombreuses régions d’Afrique. L’instrument prend des formes differentes, plus ou moins simples ou sophistiques, de tailles variables. Les plus grands possèdent de larges lames et grosses calebasses et sont de tessiture grave. Les plus petits sont dotés de lames étroites et de petites calebasses, produisant logiquement des sons plus aigus. Ces derniers sont traditionnellements utilisées dans les orhestres souvent composé de trois balafons, un grave, un médium et un aigu accompagnés de tambours.

Le balafon est compoé d’une structure de bois légère nouée avec des lanières en cuir, sur laquelle des lames en bois durs sont rangées en taille et hauteur croissantes et des paires de petites calebasses sont placées en dessous formant des caisses de résonance. Parfois ces calebasses sont percées et les trous sont recouverts de membranes qui vibrent. Traditionnellement ces membranes sont des toiles d’araignées ou des ailes de chauves-souris, aujourd’hui remplacées par du papier à cigarette ou une fine membrane en plastique. Comme les calebasses sont de plus en plus grandes d’un côté, le balafon est plus grand d’un côté que de l’autre. Pour éviter d’avoir un instrument trop large, les facteurs le courbent légèrement en arc de cercle, afin de permettre au musicien placé en son centre, de toucher toutes les lames sans se déplacer.

Un balafon est généralement capable de produire de 18 à 25 notes ( et comporte donc autant de lames). Ce pendant, certains balafons portables en comportent beaucoup moins (16, 18, 8 voire 6 ou 7). Les balas de 14 à 18 lames sont généralement en accord pentatonique tandis que les balanis de 21 sont communément accordés en diatonique. Traditionnellement, l’accord serait plus proche d’un accord équiheptatonique (7 notes), très différent du système musical occidental.

Cet instrument est cité dans l’hymne national du Sénégal, et ces pratiques et expressions cultuerelles liées à son usage sont reconnues comme une richesse faisant partie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Les grands joueurs de balafons les noms sont connus : El Hadj Djeli Sory Kouyaté, Mory Kanté, Adama Condé, ALY Keita, Gert Kilian un blanc, Moussa Hema, Mamadou Diabaté, Seydou Diabaté etc…

Oumou SISSOKO

Source: L’Alternance

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