Pour pédophilie suivie de grossesse contre une fillette de 11 ans : Le pervers sexuel s’en sort avec 3 ans de prison ferme !

Salif Traoré est un cultivateur âgé de 27 ans. Courant mars 2020, il abusa sexuellement d’une fillette de 11 ans à l’époque des faits et lui en avait 25. Pour pédophilie, le vendredi 30 septembre dernier, il était au box des accusés de la Cour d’Assises de Bamako dans le cadre de sa 1ère session 2021-2022. Salif s’en est sorti avec 3 ans de prison ferme.

Conformément aux dispositions de l’article 228 du Code Pénal malien, la Pédophilie s’entend par « tout acte de pénétration sexuelle, ou d’attouchement sexuel de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’une mineure de moins de 13 ans…. ». Tels sont les faits reprochés à Salif Traoré, marié et père d’un nouveau-né.

On était au mois de mars 2020. O.D (initiales de l’identité de la victime), élève de son état âgée seulement de 11 ans, au moment des faits, était venue passer son congé de Pâques chez son grand père à Neguebala Coura, non loin de Kati Faladié. Pour l’occasion, elle fait ainsi la connaissance de son abuseur au cours des préparatifs du baptême de l’enfant de celui-ci (Salif Traoré). Par des propos malicieux et profitant de l’innocence de la jeune fillette, Salif réussit à l’entrainer dans sa chambre avant d’entretenir des relations sexuelles avec elle sous la contrainte. Comme si cela ne suffisait pas, le pédophile guette chaque sortie de la fillette pour assouvir son désir sexuel. Au total, il eut trois rapports sexuels avec la mineure. Quelques semaines après, les parents de la jeune-fille ont constaté que l’apparence physique de leur progéniture a changé, un examen a permis ensuite d’établir qu’elle était enceinte de presque 6 mois.

C’est ainsi que la victime expliquera d’avoir été abusée sexuellement et à plusieurs reprises, contre son gré par Salif Traoré. Et la Brigade Territoriale de Kati fut alors saisie par les parents de la gamine. Après son audition, l’inculpé a été placé en détention le 23 septembre 2020.

Présent devant les juges de la Cour d’Assises à son audience du vendredi 30 septembre pour l’affaire le concernant, l’accusé à la barre a reconnu les faits en ces mots : « Je reconnais les faits dans toute son entièreté. Je suis désolé ».

A la victime de s’exprimer en ces termes : « J’ai 13 ans, je suis élève de 7ème année. La première fois, il m’a forcé et les deux autres fois, il m’a pris par surprise. J’ai gardé le silence parce que je ne savais pas les conséquences de son acte. Aux yeux de mes parents, ma corpulence avait changé et j’ai été soumise à une visite médicale et ma grossesse a été constatée de 6 mois ».

A la même barre, le Père de la fillette a témoigné n’avoir jamais imaginé que sa fille avait commencé à fréquenter les hommes. « J’ai été alerté par une voisine par rapport à la corpulence de ma fille qui démontre qu’elle était enceinte. Soumise à une enquête, elle m’a relaté les circonstances des faits sans ambages. J’étais très remonté et je voulais qu’elle s’en débarrasse. Avec les pourparlers pour éviter les risques qui peuvent en découler, j’ai accepté. Dieu merci ! Elle se porte bien de même que son bébé de 2 ans » a-t-il relaté avec chagrin.

« Née le 2 juin 2009, envoyée chez son grand-père pour les vacances, elle tomba dans les bras de ce gaillard de 25 ans. Il s’est servi de sa vulnérabilité pour commettre ces faits de pédophilie. Elle a gardé le silence car ne sachant pas les conséquences de l’acte » soutient le Procureur dans son réquisitoire. A lui de rajouter que le corps de la femme est devenu un terrain de compétition. « J’ai joué, j’ai marqué un but, je vais la marier. Je n’ai pas de mots pour qualifier cet accusé. La fillette est tombée enceinte précocement notamment à 11 ans, elle a perdu un an pour pouvoir entretenir son bébé. Elle est devenue une fille-mère, l’accusé ne doit bénéficier d’aucune circonstance atténuante » a lancé le magistrat-débout.

Dans sa plaidoirie, l’avocat de défense n’a pas nié la gravité du dossier. Selon lui, la prolifération des films brésiliens, la banalisation de l’acte sexuel et les réseaux sociaux sont à la base de tout cela. « Oui, les faits sont graves, c’est pourquoi nous plaidons coupables. Le retrait de plainte de la partie civile nous a soulagés. Nous ne pouvons que demander la magnanimité de la Cour » a-t-il imploré.

Finalement, le pédophile Salif Traoré s’en sort avec trois ans d’emprisonnement. Et la victime, devenue  mère contre son gré et par la faute d’un pervers sexuel.

Par Mariam Sissoko

LE Sursaut

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