Routes : La défaillance des entreprises maliennes

La Transition a lancé un vaste chantier de rénovation des routes, mais, du fait de la défaillance des entreprises nationales, le programme est en difficulté.

Lors du bilan d’un an de la Transition, dans l’émission « Malikura Taasira », Mme Dembélé Madina Sissoko, ministre des Transports et des Infrastructures, avait expliqué tous les grands chantiers, soit de rénovation, soit de reconstruction des routes.

Elle avait expliqué combien la Transition tenait à ce chantier qui avait ainsi mobilisé sur les économies réalisées dans le cadre de la diminution du train de vie de l’Etat, de l’argent. Les sous ainsi mobilisés ont été complétés par le prélèvement de 35 F CFA prévu sur le litre du carburant, dans le cadre de l’entretien routier.

Avec ce pactole, le département des Transports et des Infrastructures a passé des marchés avec des entreprises locales, pour refaire nos routes.

Des mois après, le constat est amer. La majorité des entreprises nationales adjudicatrices de ces marchés n’ont souvent pas pu mobiliser au niveau des banques, l’argent pour avoir l’avance de démarrage. Nous avons des entreprises qui ont pignon sur rue depuis des années, dont les promoteurs roulent carrosses, mais, qui ne sont pas mieux que des banabana du Dabanani, tant, elles manquent du minimum qui fait d’une entreprise de telle envergure, une industrie.

Dans cette situation, ce sont les entreprises de contrôle qui se sont frottées les mains. Commis pour contrôler des entreprises défaillantes, et incapables de respecter les délais contractuels, les bureaux de contrôle, sans état d’âme et à bon droit, se sont fait payer.

A ce jour, le département des Transports et des Infrastructures est vraiment coincé : comment faire ? Car, la politique nationale promue était de faire travailler les nationaux. Si l’on doit respecter la programmation budgétaire, cela veut dire que par la faute de nos entreprises, des milliards vont être retournés par le ministère des Transports et des Infrastructures au Trésor public, alors qu’il y a un vrai besoin.

Pire, par la défaillance de nos entreprises, les populations continuent à souffrir le martyr sur des routes, qui n’ont pas pu être refaites, non pas, parce que le département des Transports et des Infrastructures manque de ressources, parce que simplement nos entrepreneurs qui ont eu les marchés n’ont pas été à la hauteur.

La prochaine fois, nous citerons les entreprises et les chantiers en souffrance par leur fait.

Alexis Kalambry

Malitribune

Laisser un commentaire