L’imam Haïdara au banc des accusés
Le Maouloud 2022 se sera illustré au Mali comme la fête de toutes les polémiques et controverses autour de la famille du chef religieux Cherif Ousmane Madani Haïdara. En cause, une sortie surprenante de l’un de ses progénitures, en la personne de Harouna Haïdara. En prêchant dans le cadre de la nativité musulmane, l’intéressé s’est singularisé par une prière traditionnelle des croyants où le nom du Prophète a été étrangement remplacé par celui de son propre père comme pour hisser ce dernier au rang du messager de l’Islam. De quoi alarmer une frange du monde musulman outrée par ce qu’elle considère comme un blasphème. Ça n’est certainement pas l’avis des adeptes du vénérable chérif. Vérification faite, en effet, ils en ont une perception très différente et soutiennent que la «Salâtou» musulmane dont il s’agit est une dédicace à la fois au Prophète, à sa famille ainsi qu’à tous les fidèles ayant œuvré à l’essor de l’islam. Cherif Ousmane Madani Haïdara s’estime loger à la dernière catégorie et il n’y a aucune raison que son nom n’apparaisse dans la prière, soutiennent ses adeptes. Pas suffisant pour dénouer le malaise parce que les collaborateurs du président du HCIM sont montés au créneau pour tenter d’apaiser les colères. Une délégation a été ainsi dépêchée pour aller interpeler de vive voix le leader d’Ançar Dine pour lui faire comprendre qu’en dépit des arguments qu’il puisse avoir, le hisser au rang d’un prophète heurte l’imaginaire populaire dans le monde religieux malien.
Rassemblé par la Rédaction
le témoin