Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) : Une contribution significative de «Mali Tribune»

Le magazine hors série de « Mali Tribune » sur la Réforme du Secteur de la Sécurité présenté le 30 novembre dernier au cours d’un déjeuner de presse au Grand Hôtel de Bamako est à la fois informatif, analytique et interpellatif. Une contribution significative qui a bénéficié du soutien du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité-Genève et du Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité.

«Mali Tribune », a expliqué son patron Alexis Kalambry, a développé le concept de hors série, une édition consacrée aux thèmes choisis en fonction de leur pertinence. Ce numéro fait le bilan de la Réforme du Secteur de la Sécurité.

Selon le chef du Centre pour la gouvernance du secteur de la Sécurité-Genève (DCAF) au Mali, Oswald Padonou, le magazine de Mali Tribune a une triple fonction : informative, analytique et interpellative. « Certains articles rendent compte de vos activités respectives, d’autres proposent des réflexions sur les défis liés aux secteurs de la défense et de la sécurité et d’autres encore ont vocation à nous interpeller, à nous questionner sur notre sécurité dont nous sommes finalement tous acteurs ».

Pour lui, la réforme et la bonne gouvernance du secteur de la sécurité sont gage de stabilité et de performance pour le secteur au profit des populations. « La RSS vise à se rapprocher continuellement des standards de bonne gouvernance du secteur de la sécurité. Elle a d’abord été pensée comme un outil de consolidation de la paix par la reconstruction post-conflit des appareils de défense et de sécurité mais elle est depuis longtemps considérée comme un outil de renforcement de la légitimité et de l’efficacité des forces armées et de sécurité en vue de prévenir tout risque de dislocation et de contre-performance préjudiciable à la paix et à la stabilité ».

L’approche du DCAF, a expliqué son chef de bureau au Mali, est centrée sur la conception participative et collaborative de la sécurité qui garantit, conditionne la durabilité ou la soutenabilité des politiques de sécurité aux plans local, national, régional et international.

Pour le Chef de la Cellule Défense, Sécurité et Relations Internationales au Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité, Colonel-major Philippe Sangaré, « Le processus de la Réforme du Secteur de la Sécurité, initié par les plus hautes autorités du Mali à la suite de la crise multidimensionnelle de 2012, a franchi cette année une étape importante dans sa mise en œuvre avec l’adoption par le gouvernement de la stratégie nationale et son plan d’action 2022-2024 ». La Stratégie nationale RSS, a-t-il précisé, traduit la vision du Mali en matière de gouvernance démocratique et républicaine du Secteur de la Sécurité et indique les domaines prioritaires à réformer en vue de créer un environnement stable permettant de stimuler le développement.

La Réforme du Secteur de la Sécurité accorde une place de choix au segment « communication » dans sa conduite.  La RSS est un processus éminemment politique et de longue haleine qui demande la mobilisation de l’opinion publique autour du secteur de la sécurité. « La RSS a une mission d’intérêt général axée sur la promotion de la citoyenneté avec comme objectif d’améliorer la gouvernance dans le Secteur de la Sécurité en inculquant à ses acteurs la culture du professionnalisme, l’efficacité, la redevabilité et le respect des normes de l’État de droit ». Le Colonel-major Philippe Sangaré conclut que « le chantier de la RSS est vaste et demande le soutien de toutes les couches socioprofessionnelles. Sa mise en œuvre requiert l’adhésion totale de la population (gouvernants et gouvernés). Nous fondons un grand espoir que les médias ne resteront pas en marge de cette œuvre gigantesque de portée historique ».

Chiaka Doumbia

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