Crise au sein de l’URD : la part de vérité du Pr Salikou Sanogo !

Ce samedi 7 janvier 2023, le Pr Salikou Sanogo, vice-président et président par intérim de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) et le bureau politique national du parti étaient face à la presse. Objectif : présenter les vœux de nouvel an à celle-ci et se prononcer sur la bataille judiciaire que connait le parti depuis un certain temps. C’était au mémorial Modibo Keita, en présence de Mme Cissé Aissa Traoré, épouse du feu président Soumaila Cissé, des présidents d’honneur, de l’avocat du dossier, M. Alassane Diop, des cadres et militants de l’URD.
Selon le Pr Salikou, le problème que vit l’URD est parti de l’organisation du congrès extraordinaire de janvier 2022. Qui a violé les textes et règlements intérieurs du parti tout en ouvrant la voie à une bataille judicaire sans précèdent.
A l’en croire, ce mauvais vent qui souffle au sein de l’URD est intervenu après le décès de Soumaila Cissé en décembre 2020. Année où le Mali était, dira-t-il, déjà engagé dans le processus de transition en cours et l’élection présidentielle. S’en sont suivies les adhésions du Dr Boubou Cissé et de Mamadou Igor Diarra, avec l’ambition d’être candidats à l’élection présidentielle.
C’est dans cette foulée, révèle le Pr Salikou que certains camarades ont voulu forcé un changement de directoire en favorisant l’arrivée à la tête du parti leurs hommes à travers l’organisation du congrès extraordinaire du janvier 2022. Cela, sans le consentement des Présidents d’honneur Younoussi Touré et Bandiougou Bidia Doucouré ainsi que la décision de la Commission Nationale d’Arbitrage et de Conciliation.
Dans son intervention, le Pr Salikou a reconnu que le Congrès Extraordinaire est bel et bien prévu par les textes de l’URD, à condition que la demande soit faite par les 2/3 des membres du Bureau Exécutif National.
« La pétition initiée avait pour but de réunir les signatures de ces 2/3, sauf que ceci n’a jamais pu être atteint. « Mais pour arriver à leur fin, les initiateurs de cette pétition ont fait signer des personnes non-membres du BEN, au moins un membre du BEN décédé et ont utilisé la signature de plusieurs autres membres du BEN à leur insu », a-t-il souligné.
Selon le président intérimaire, à défaut d’atteindre le quorum, les demandeurs ont brulé les étapes et ont organisé le 16 janvier 2022 un Congrès, avant d’élire le 14ème Vice-Président, Monsieur Gouagnon Coulibaly qui est d’ailleurs exclu pour faute grave du parti.
« Ni la charte des partis, ni les textes de l’URD ne prévoient une pétition pour convoquer les instances. C’est dire que le processus de convocation et d’organisation dudit Congrès Extraordinaire a violé toutes les dispositions statutaires et règlementaires de notre parti », a expliqué le Pr Salikou.
Et de se justifier que la seule fois que « nous avons eu recours à la justice dans le cadre de ce dossier, c’était pour demander de ne pas permettre l’organisation d’un Congrès Extraordinaire qui n’a pas été régulièrement convoqué. Pour les autres fois, ce sont nos protagonistes dans ce conflit qui nous ont trainé devant les tribunaux, contrairement à ce qu’ils tentent de faire croire ».
Coulibaly A

Source: Mali24.info

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