La Prise En Charge Particulière D’une Masse Géante Du Cou à Bamako

9 février 2023 Mali24 798 Views 0 Comments

Introduction

L’adénome pléomorphe est la tumeur la plus fréquente des glandes salivaires (les glandes qui produisent la salive) majeures et mineures. Elle représente 60 à 80% de toutes les tumeurs bénignes des glandes salivaires principales et 40 à 70% pour les glandes salivaires mineures. Son taux d’incidence varie de 2 à 3.5 cas pour 100 000 habitants et est plus souvent retrouvée chez le sexe féminin.La localisation au niveau de la glande sous-maxillaire est rare environ 8 à 10 % des cas seulement. Nous rapportons un cas d’adénome pléomorphe géant de la glande sous-maxillaire évoluant depuis plus de 25 ans chez une vieille dame de 87 ans qui a été traité avec succès par une exérèse chirurgicale. La pièce opératoire pesait environ 2 kg 500. Les suites opératoires ont été simples. La patiente a été hospitalisée pendant 7 jours. Après plus de 2ans la patiente se porte bien sans aucun signe.

Touati M. et al. Adénome pléomorphe géant de la glande sous-mandibulaire chez un enfant. La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie, vol 322, pp.20-22, 2010.

Moussa M, Hy AK, Sa BP, Camara A, Samuila S, Sani R. Adénome Pléomorphe Géant à Localisation Submandibulaire: À Propos d’un Cas. European Scientific Journal. March, vol 15, no.9, pp.185-191, 2019.

Baharudin NN, et al. Giant Pleomorphic Adenoma of a submandibular Gland: A Case Report. SurgChron, vol 22, no.3 pp.142-144, 2017.

Dans la littérature l’adénome pléomorphe géant subit rarement une dégénérescence maligne (transformation en cancer), mais certains auteurs ont noté leur risque de transformation maligne en cas d’évolution longue et l’incidence de cette transformation maligne varie de 1,6 % avant 5 ans à 9,4% après 15 ans.

Nous avons constaté avec les auteurs que ces tumeurs ont de bon pronostic mais parfois émaillé de récidive en cas effraction capsulaire au cours de la chirurgie. Les récidives sont décrites dans 2% des cas après chirurgie radicale et dans plus de 20% des cas après énucléation. La hantise de la récidive impose une surveillance régulière. Dans notre cas avec un recul de plus de 2 ans, nous n’avons pas de signe de récidive tumorale.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Baharudin NN, et al. Giant Pleomorphic Adenoma of a submandibular Gland: A Case Report. SurgChron, vol 22, no.3, pp. 142-144, 2017.