Abandon de l’excision au Mali : Plaidoyer auprès du CNT
Dans le cadre de la commémoration de la journée du 6 février dédiée à l’éradication de la mutilation génitale féminines, édition 2023, Plan International Mali a organisé ce mardi 14 février 2023, une journée de Plaidoyer à l’endroit du Conseil National de Transition pour l’abandon de la pratique de l’excision au Mali.
Pour la circonstance, outres Mme Diarra Racky Talla, 5e vice-présidente du CNT et d’autres membres de l’organe législatif, on notait la présence de plusieurs partenaires de Plan International Mali. Parmi lesquels le Ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, l’UNFPA la Coopération Belge. S’y ajoutent les représentants du parlement des enfants, des organisations de la société civile qui lutte contre les MGF.
Selon les organisateurs, l’initiative de cette journée de plaidoyer est partie du constat alarmant autour de la problématique de la mutilation génitale féminine qui continue de compromettre des milliers de vies au sein de la junte féminine. Quand on sait surtout que 76% des filles excisées ont moins de 5 ans et que la pratique constitue une entrave au droit à la santé, à la sécurité et à l’épanouissement de la fille et de la femme. Il s’agissait alors de mettre à profit cette journée pour échanger autour de la pratique de l’excision en vue de parvenir à son abandon pur et simple.
Selon le Directeur programme Plan Mali les Mutilations Génitales Féminines constituent de graves violations des droits humains. C’est pourquoi son organisation travaille d’arrachepied pour mettre fin à cette pratique séculaire qui impacte au sens négatif l’avenir de la femme. Si la lutte contre l’excision est un combat de longue haleine, le Directeur de programme de Plan International Mali évoque la nécessité d’une synergie des actions pour arriver à bout de ce fléau. Car, atteste-t-il, le développement durable ne serait possible sans le respect des droits de femmes et des filles.
En recevant la note de plaidoyer des mains de Mademoiselle Mariam Finda Konaté du parlement des enfants du Mali, la 5ème vice-présidente du CNT, Mme Diarra Racky Talla a fustigé le bilan de la lutte contre les MGF malgré les efforts consentis. Car seulement 2000 communautés ont déclaré abandonné la pratique avec signature convention. Pour la 5evice-présidente du Conseil National de Transition, les causes du manque de résultats satisfaisants dans cette lutte sont singulière culturelles et religieuses. D’où la nécessité de conscientiser en vue de l’abandon pur et simple de cette pratique dont les conséquences néfastes sur les femmes et les jeunes filles ne sont plus à démontrer.
Coulibaly A,
Mali24