HOUSSEINI AMION GUINDO : « Le projet de nouvelle constitution n’est nullement un passage obligé pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel »

Cette déclaration du président de la CODEM, membre d’Espérance Nouvelle Jiguiya Kura a été faite à la faveur d’un point de presse organisé ce lundi par un regroupement de plusieurs partis et organisation de la société civile sur le projet de révision constitutionnelle auquel il s’oppose. C’était à la Maison de la Presse. 

Il s’agissait pour la circonstance de demander aux autorités de la transition de renoncer au nouveau projet de constitution. Demande fondée sur le constat, qui selon eux, est que la constitution du 25 février 1992 demeure en vigueur et qui ne donne aucune compétence au président de la transition pour prendre l’initiative d’élaborer une nouvelle constitution et par conséquent, passer à la quatrième république. 

« Considérant que le pouvoir en place ne peut donner aucune justification juridique ou politique pertinente à une telle entreprise qui est à la fois irrégulière et inopportune. Considèrent, que cette entreprise qui n’est nullement un passage obligé pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel suscite déjà en certaines de ses dispositions l’opposition voire une levée de bouclier des composantes importantes de notre peuple », averti le regroupement, qui estime que les fonds destinés, soit environ 4 milliards de francs CFA, servir à atténuer la souffrance des populations, qui selon le regroupement, sombrent dans la misère et n’ont pas accès aux services sociaux de base en plus de vivre dans la hantise des exactions des groupes armés. 

« Convaincus qu’une nouvelle constitution imposée par la force des armes ne pourrait faire sortir le Mali de la crise multidimensionnelle qu’il connait depuis de nombreuses années et éviter à notre pays la pérennisation de mauvaises élections, de la mauvaise gouvernance, de l’impunité, du népotisme, de l’insécurité et du délitement de l’Etat », declare-t-on. 

Toutefois, le regroupement a tenu à rappeler l’attachement du peuple au respect de la parole donnée. Et de constate de plus en plus que des voix proches des autorités de la transition préparent l’opinion à l’abandon du chronogramme initial adopté par le conseil nation de transition. Cependant, il dit « prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur le fait que ces initiatives sont potentiellement porteuses des germes d’instabilité dans notre pays n’a nullement besoin ». 

« Nous réitérons avec force notre demande d’abandon du projet d’élaboration de nouvelle constitution et invitons le président de la transition à veiller scrupuleusement au respect du chronogramme de la transition qui prévoit la fin de la transition en mars 2024 », lance le regroupement, avant d’appeler à la détermination pour « obtenir l’abandon du projet et le respect de l’achèvement de retour à l’ordre constitutionnel en mars 2024 ». 

Rappelons que ce regroupement est composé du mouvement Mali Debout, NVPM, CMAS de l’Imam Mahamoud Dicko, du Forum de la Société Civile. S’y ajoutent Espérance Nouvelle Jiguiya Kura, Acrt Fasso Kawele, RDA Mali, L’Association des magistrats, le Collectif des députés de la 6e législature, pour ne citer que ceux-ci. 

Massassi

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