Résolution des nations unies pour le retrait de la Russie en Ukraine : Le vote polémique du Mali !
Lors de sa dernière session extraordinaire, l’Assemblée générale de l’ONU exige le retrait immédiat des troupes Russes d’Ukraine à travers une résolution présentée par l’Ukraine. Le Mali a voté contre cette résolution.
A la veille du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Assemblée générale de l’ONU exige ce Jeudi 23 Février un retrait immédiat des troupes Russes, appelant à une paix juste et durable.
Cette résolution, présentée par l’Ukraine, a été largement adoptée par 141 voix pour, 7 contre (Russie, Belarus, Syrie, Corée du Nord, Mali, Nicaragua et Erythrée), 32 abstentions dont la Chine, l’Inde et l’Iran pourtant considérés par beaucoup comme des fidèles alliés de la Russie.
Le Mali demeure le seul pays en Afrique de l’Ouest à voter contre cette résolution et le deuxième après l’Erythrée sur les 54 pays d’Afrique.
Ce choix des autorités maliennes suscite, aujourd’hui un débat.
Pour certains le Mali devrait s’abstenir comme beaucoup d’autres pays l’ont fait. Selon eux, c’est un conflit géopolitique et géostratégique entre les puissances mondiales. Certains renchérirent que la Russie s’est abstenue en dépit de sa coopération avec le Mali, lors de la résolution du renouvellement du mandat de la MINUSMA, demandé par la France. Ce qui laisse croire que les grandes puissances n’ont pas d’amis mais des intérêts à défendre.
Pour l’ancien premier ministre du Mali, Moussa MARA, le Mali doit faire attention à ne pas s’isoler dans la région, en Afrique et dans le concert des Nations. Il rajoute : « ne prenons pas part aux conflits géopolitique éloignés de nos préoccupations. Abstenons nous, quand on ne peut faire autrement ».
Contrairement à lui, d’autres trouvent le choix du Mali bien réfléchi car, avancent-ils, l’opposition de la Russie contre une résolution de sanctions que la France avait voulu faire adopter contre le Mali à l’ONU, lors de l’arrestation des militaires ivoiriens au Mali. « Ce jour n’eut été la Russie et la Chine, le Mali serait sanctionné par toutes les instances mondiales », défend ce sociologue à la retraite.
Abordant dans le même sens, M. DIARRA professeur à l’IPR/ IFRA de katibougou considère que le choix du Mali est la confirmation de sa coopération franche avec la Russie. Pour lui, c’est une occasion pour le Mali de renforcer davantage cette coopération grâce à laquelle, le Mali commence à recouvrir peu à peu sa souveraineté territoriale et sécuritaire.
Les autorités maliennes ont-ils pesé le pour et le contre de cette décision ?
En tout cas, les autorités de la transition le disent à qui veut l’entendre que : « Personne ne connait l’intérêt du Mali mieux que les Maliens. Personne ne décidera le choix du partenaire à la place des maliens… »
Wait and see !
O. Fofana
Source : Mali24.info