Paludisme au Mali: plus de millions de cas, un chiffre alarmant

Au Mali, selon les données du Système Local d’Information Sanitaire (DHIS 2022), le paludisme est la première cause de morbidité (43%) et mortalité (27%). En 2022, un total de 3 771 426 cas de paludisme ont été confirmés, dont 1 197 864 cas graves et 1 498 décès. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence de lutter efficacement contre cette maladie, comme l’a révélé le Médecin Lieutenant Colonel Aissata Koné, directrice du Programme National de Lutte contre le Paludisme, lors d’une conférence de presse en prélude de la 16ème édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme qui se tiendra le 25 avril 2023.

La directrice du programme a également indiqué que l’incidence du paludisme avait augmenté au cours des cinq dernières années, passant de 133% en 2018 à 172% en 2022. Elle a souligné que le paludisme était un problème de santé publique dans le monde et contribuait pour 3% au fardeau mondial du paludisme. Elle a également cité plusieurs défis à relever pour la lutte contre le paludisme, notamment la mobilisation de ressources financières internes, la disponibilité permanente des intrants à tous les niveaux et une meilleure organisation de l’offre et de l’utilisation des services de santé à tous les niveaux.

Dans le cadre de cette campagne, l’Organisation Mondiale de la Santé insistera sur l’importance cruciale d’atteindre les populations marginalisées grâce aux outils et stratégies dont dispose l’organisation. En 2021, près de 45 millions d’enfants ont eu accès à une chimio-prévention du paludisme saisonnier dans 15 pays africains, ce qui représente une progression importante. Et à ce jour, au moins 1,3 million d’enfants ont réussi au moins une dose du vaccin anti-paludéen dans trois pays africains, à savoir le Ghana, le Kenya et le Malawi.

Le thème retenu cette année pour célébrer la 16ème édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme est « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : Investir, Innover, mettre en œuvre », souligne Daouda Z Traoré, le chargé de mission du Ministère de la Santé et du Développement Social. Ce thème est évocateur car cette maladie est un frein au développement du Mali.

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