Réduction de la mortalité maternelle au Mali : 47 médecins formés pour fournir des soins chirurgicaux de qualité.
Le Mali fait face à des taux alarmants de mortalité maternelle et néonatale, avec 325 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes et 33 décès de nouveau-nés pour 1000 naissances. Le recteur de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), le professeur Mahamadou Diakité, a présenté ces chiffres lors du lancement du diplôme universitaire de chirurgie Péri-Patum « PeriSurge Diploma » à la Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie (FMOS) le vendredi 14 avril 2023. Ce diplôme permettra de former des médecins généralistes, des spécialistes et des étudiants en spécialisation en gynécologie-obstétrique, en chirurgie générale et en urologie, afin d’offrir des services chirurgicaux de qualité pour réduire la mortalité maternelle et néonatale dans le pays.
Le coordinateur du projet PeriSurge Diploma, le professeur Ibrahim Tegueté, a souligné que chaque grossesse comporte des risques d’hémorragie, de dystocie ou d’accouchement par césarienne. Il a ajouté que le taux élevé de morbidité et de mortalité maternelles dans le monde indique que chaque femme enceinte est à risque de complications pouvant entraîner la mort ou une invalidité, mais que ces complications peuvent être évitées grâce à une chirurgie adaptée.
Le Directeur Pays d’IntraHealth Mali, le Dr Cheick Touré, a souligné que la vision d’IntraHealth International est que chacun, partout dans le monde, bénéficie des soins de santé dont il a besoin pour s’épanouir, et que cette initiative est unique au Mali. La Directrice du Bureau Santé de l’USAID au Mali, Julia Henn, a également souligné que la densité de prestataires de chirurgiens, d’anesthésistes et de gynécologues obstétriciens est très faible au Mali, avec seulement 1 prestataire pour 100 000 personnes, alors que l’OMS recommande un ratio de 20 pour 100 000, ce qui crée d’importantes lacunes au niveau des districts sanitaires.
Mohamed Kanouté
Mali24