Surpopulation carcérale à la MCA de Bamako: 3000 détenus en situation de détention provisoire

« La liberté est la règle et la détention l’exception » Cette maxime si chère aux défenseurs des Droits de l’Homme est-elle respectée de nos jours à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA) ?

C’est la question que bon nombre de défenseurs des Droits de l’Homme se posent aujourd’hui, car malgré les alertes et les dénonciations des défenseurs des Droits de l’Homme, la situation carcérale à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako reste toujours préoccupante.

Pour avoir le cœur net et s’imprégner de la situation carcérale à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA), une délégation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme conduite par son président Aguibou Bouaré s’est rendue ce mardi 25 Avril2023 à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.

Cette visite qui s’inscrit dans le cadre de la célébration, de la Journée Africaine des Droits de l’Homme à l’initiative du Réseau des Institutions Nationales Africaines des Droits de l’Homme (RINADH) vise :
A s’enquérir des conditions de détention des prisonniers et formuler des recommandations aux plus hautes autorités du pays en vue de prendre des dispositions pour faire face à la surpopulation carcérale.

A en croire le président de la CNDH Aguibou Bouaré, la situation relative à la surpopulation carcérale est vraiment inquiétante et sa va de mal en pire car pour environ 3600 détenus il se trouve que près de 3000 détenus sont dans une situation de détention provisoire ,ce qui est un drame dans une situation d’état de droits et dans un pays de démocratie .

« A cette situation s’ajoutent aussi les cas de détentions arbitraires, des situations de dépassements des délais légaux de détention. Et dans cette lutte nous sommes en phase avec l’administration pénitentiaire qui souffre aussi » a-t-il-ajouté.

Il a par ailleurs souligné que la CNDH va faire des recommandations pour que des mesures correctives soient prises et sensibiliser les juges en ce qui le décernement du mandat de dépôt car dans notre code de procédure pénale le principe est la liberté et la détention est l’exception.
Il n’a pas manqué de signalé que l’institutionnalisation de cette journée vise à engager les Institutions Nationales des Droits de l’Homme (INDH) à davantage œuvrer en vue d’une réduction de l’usage excessif de la détention provisoire à travers surtout la promotion des réformes juridiques et des politiques pénales sur les alternatives à l’incarcération.

A noter que l’édition de cette année 2023 sera marquée par le monitoring des lieux de privation de liberté dans le district de Bamako notamment la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako et certaines unités d’enquête.
Mohamed Kanouté
Source : Mali24.info

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