Electricité hors réseaux :Les ambitions du projet ROGEAP pour le Mali
Présenter le nouveau concept du Projet Régional d’Accès à l’Electricité Hors Réseau (ROGEAP) et mobiliser acteurs de l’électrification rurale pour une collaboration active dans sa phase de mise en œuvre, voilà d’un trait la quintessence d’un atelier national de lancement et de sensibilisation sur les technologies solaires PV et autonome au Mali. C’était ce mercredi 7 juin à l’Hôtel Onomo de Bamako.
Il s’agit d’un ambitieux projet de la CEDEAO en partenariat avec la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), est financé par la Banque Mondiale avec un cofinancement du Fonds pour les technologies propres (CTF) et de la Direction générale de la coopération internationale (DGIS) du gouvernement des Pays-Bas.
L’objectif de ce projet qui vise à accroitre l’accès à l’électricité hors réseau au Mali et dans certains pays de la sous-région est parti d’un constat. Celui du faible d’accès à l’électricité. Puisque sur les 406 millions de personnes résidant en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel, 208 millions d’habitants n’ont pas accès à l’électricité, dont environ 70 % vivent dans des zones rurales.
L’on retient des explications, M. Sylla El Hadj, conseiller spécial du projet, l’on retient que le ROGEAP a deux composantes. Si la première est de soutenir les secteurs publique et privé, pour l’amélioration de favorable à l’investissement privé aux niveaux régional et national, la seconde est de faciliter l’accès aux financements aux fournisseurs de services pour l’électrification des ménages et des entreprises commerciales à l’aide d’un intermédiaire financier.
Projet qui cadre avec la vision du gouvernement malien
« La demande en électricité au Mali a augmenté au moins 10% par an au cours de la dernière décennie et devrait continuer à croître rapidement à moyen terme, nécessitant des investissements importants dans les infrastructures de production, de transport et de distribution », a rappelé à l’ouverture de l’atelier, le secrétaire général du Ministère des Mines et l’Energie.
Rien qu’en 2021, révèle-t-il, le taux d’électrification national est de 53,6% dont 96 % en zones urbaines et seulement 24,7 % en zones rurales. D’où, selon lui la nécessité d’avoir d’autres alternatives pour augmenter ce taux. C’est pourquoi il a apprécié à sa juste valeur ce projet qui intervient à point nommé. Car vient en appui aux efforts déployés par le gouvernement du Mali et ses partenaires en matière d’accès à l’électricité.
Echanger pour faciliter la mise en œuvre
Cet atelier a réuni une quarantaine de participants de la part du gouvernement et des agences connexes, du secteur privé, des institutions financières. S’y ajoutent des partenaires techniques et financiers, de la société civile et des hommes de médias. Occasion pour eux de mieux comprendre et discuter des défis et enjeux dudit en vue d’une bonne mise œuvre.
En effet, deux thématiques ont fait l’objet des travaux de groupe. La première était relative à la Politique, Normes et Standards, Fiscalité des produits solaires PV hors réseau : Identifier les barrières institutionnelles sur le plan politique et réglementaire, Elaboration des normes et standards pour les systèmes solaires PV hors réseau ; Mise en place d’un cadre incitatif à travers l’exonération es produits hors réseau.
Puis les entreprises privées, les institutions financières : Obstacles entravant l’investissement privé dans l’électrification hors réseau (Kits solaires PV autonomes) Difficultés d’accès aux financements du secteur privé auprès des institutions financières (Banque commerciales et les institutions microfinances); Identification des besoins en assistance technique. Ces travaux de groupes ont été sanctionnés par des recommandations.
Coulibaly A
Source: Mali24.Info