La pauvreté à grande échelle Les maliens en souffrent !
La vie au quotidien devient de plus en plus difficile à supporter. L’argent ne circule plus et tout est devenu rare, en termes de moyens financiers. Les maliens survivent au quotidien. Le mal actuel qui les ronge est bel et bien, la pauvreté qui tend vers la misère et au dénuement total. Tout le monde pleure, mais personne ne peut secourir l’autre, car chacun est paralysé par ses propres charges et difficultés. Les problèmes sont actuellement devenus nombreux, voire très nombreux, alors que les moyens manquent. Comment faire pour se nourrir et nourrir la famille au quotidien ?
Voilà la seule vraie question qui hante désormais les esprits des Chefs de famille au Mali. Sont nombreux, les chefs de familles qui n’arrivent plus à dormir. La réalité de la vie est là en face! Rien ne va en termes de gestion du quotidien. La cherté de la vie, doit-on réellement en parler ? Sûrement ! Car les conséquences de la crise sécuritaire, qui dure depuis 2012, sont évidentes. En effet, quand la rébellion du nord s’est produite, toutes les activités liées au tourisme, à l’artisanat et à l’hôtellerie, ont d’abord été paralysées, avant de disparaître progressivement.
Aussi, avec l’intensification de la présence des terroristes, « djihadistes » et autres bandits et criminels, le monde paysan a été gravement affecté. Les attaques des « djihadistes » contre les paysans, ont entrainé non seulement des pertes en vies humaines, mais également, la destruction, des champs ou l’incendie des récoltes. Ainsi, pour raison d’insécurité, les populations paysannes, dans les villages, hameaux, campagnes ne parviennent plus à travailler dans la quiétude. De Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti jusqu’à Ségou, les terroristes et « djihadistes » ont semé la terreur et beaucoup freiné l’élan des paysans et éleveurs.
Les zones de production par excellence de céréales, bétail et poissons, en l’occurrence la région de Mopti, ont leurs cercles et communes sous le poids des criminels sans foi ni loi. Et les nombreuses conséquences se font aujourd’hui sentir sur la vie au quotidien de chaque personne. Quant à la zone Office du Niger dans la région de Ségou, elle produisait en grandes quantités. La quasi-totalité du riz qui se trouvait sur le marché national y provenait et l’on en achetait à faible prix. Malheureusement, cela fait des années, que les zones de grandes production agricoles du Mali, sont la cible des attaques « djihadistes » et terroristes.
Idem, pour les régions du nord où les activités du secteur privé ont complètement cessé. Les secteurs d’activité ont fermé leurs portes pour raison d’insécurité. Le tourisme, l’artisanat et l’hôtellerie, sont quasi inexistants au Nord du Mali. Alors que naguère, le secteur touristique et l’artisanat y était florissant. Cela permettait aux hôtels de faire le plein.
Le manque de production, en grandes quantités, la fermeture des sociétés et entreprises, ont sévèrement impacté la vie des populations maliennes. Le chômage, pour ceux qui ont perdu leurs emplois, la quête du boulot pour ceux n’ont pas encore exercé est désormais une réalité criarde. A un autre niveau, les opérateurs économiques et les commerçants, subissent aussi les difficultés liées à la crise que connaît le pays. L’on se rappelle des effets directs et indirects de l’embargo sur les affaires en général, surtout sur le commerce.
La réalité est que, au jour d’aujourd’hui, la grande majorité des maliens souffre de la pauvreté. Les prix des denrées alimentaires ont grimpé et ne sont plus descendus, en dépit de la fin de l’embargo. L’augmentation des prix des hydrocarbures a également bouleversé les réalités du quotidien des maliens.
Rien ne va ! Les chefs de familles ne parviennent plus à assurer la popote régulièrement à leurs protégés. Beaucoup de familles ne mangent plus les trois repas par jour. Et là encore, la qualité et la quantité posent problème. Si les chefs de familles parviennent à donner de l’argent, la cherté du marché est aussi telle que le panier de la ménagère reste démuni. Le problème est donc là, il est bien réel. Il faut que les autorités y pensent pour y apporter, le plutôt possible, des solutions idoines. Nous osons en espérer !
Monoko Toaly, Expert en Communication et Marketing Politique