La mascotte : Pour la petite histoire !
La mascotte de la Biennale artistique et culturelle du Mali a été réalisée dans le cadre de relance des activités de la biennale à Ségou en 2005. Mais sa forme actuelle a vu le jour lors de l’édition spéciale de la Biennale à Bamako en 2017.
Elle a été faite à l’image de l’escargot appelée en bamanan, ‘’kôtè’’ l’escargot est docile et pacifique. Ses cerceaux superposés chez les Bambara symbolisent l’organisation de la vie, apprend-on dans le petit manifeste servant de guide pour les participants de Mopti 2023. Chaque cerceau représente une couche sociale sans laquelle il y a déséquilibre, explique Sada Sissoko, directeur artistique du Secrétariat permanent de la Biennale. En plus, l’ensemble est régi par la culture où les dieux, des esprits, des morts et des ancêtres du milieu tiennent une grande place dans les expressions. La forme de l’animal veut également dire que «Chacun porte le monde» sur son dos. Si l’aspect conique de l’énigmatique animal fait penser au chapeau peulh, toutes les communautés linguistiques s’y reconnaissent pratiquement.
Dans son article publié sur la mascotte, le regretté Pr Gaoussou Diawara écrit que ce mot bamanan est à l’origine du ‘’Kôtèba’’ ou le grand escargot. Lequel désigne par extension le théâtre de l’autodérision créé par l’ethnie bamanan. C’est un théâtre comique, traditionnel et populaire qui traitait de tous les thèmes pour la bonne marche de la société.
Selon Pr Diawara, la forme de la mascotte semble dire que tant le Mali saura rire de lui-même, il pourra, par son humour, résoudre tous les problèmes, quel que soit leur complexité.
Pour la petite histoire, c’est dans le cadre de la relance des activités de la Biennale à Ségou en 2005 que la mascotte a été réalisée par le département de la Culture. Mais sa forme actuelle a vu le jour lors de l’édition spéciale de la biennale à Bamako en 2017.
Boubacar Idriss Diarra