Lutte contre la corruption : C’est parti pour la 7eme édition  de la Journée Africaine

« Au Mali, une recherche publiée en 2020 a évalué à 1.266 milliards de FCFA les pertes financières et les gaspillages subis par l’Etat de 2005 à 2019 ».

Cette information capitale qui  démontre aujourd’hui l’impact négatif du fléau  de la corruption sur le développement  du pays,  à été révélée au grand public ce  mardi 11 Juillet 2023, par le président de l’Office Central de lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) Dr Moumouni Guindo.

C’était à l’ouverture  des travaux de la 7eme édition de la « Journée Africaine de Lutte contre la Corruption », placée sous  la présidence de Mme le Médiateur de la République Mme Animata Mallé.

On notait à cette rencontre la présence des responsables de l’OCLEI, les représentants des structures de contrôles, les professeurs et les étudiants.

Placée sous le thème « La Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, 20 ans après : Réalisations et perspectives », la célébration de cette journée est l’occasion pour les Africains de jeter un regard rétrospectif sur la lutte contre la corruption dans leurs communautés afin de voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et ce qui est à améliorer. 

A en croire le président de l’OCLEI Dr Moumouni Guindo  la corruption et l’enrichissement illicite sont corrélés, nocifs et pernicieux, dangereux et graves ; ils sont transnationaux mais aussi transversaux. De leurs faux tranchantes, ils n’épargnent aucun secteur ni aucune couche.

 Et  Selon un rapport d’étude de l’OCLEI, les fonds illicites sont dissimulés dans l’immobilier, les métaux précieux, les valeurs mobilières et les dépôts à terme dans les banques, au Mali et à l’extérieur

 « Selon un rapport 2020 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement, Chaque année, on estime que 88,6 milliards de dollars, soit 3,7 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique, quittent le continent sous forme de fuite illicite de capitaux»  A –t-il ajouté

En présidant l’ouverture de cette 7eme édition de la  journée Africaine de lutte contre la corruption  édition 2023 Mme le Médiateur de la République Mme Aminata Mallé a saluée la tenue de cette rencontre importante.

Selon elle, la corruption a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société. Elle compromet le développement social et économique et sape les institutions démocratiques et l’état de droit. Elle est le principal obstacle au développement économique et social dans le monde.

 Et d’ajouter que « L’ONUDC précise que chaque année, 1 000 milliards de dollars sont versés en pots de vin, tandis que quelque 2 600 milliards de dollars, soit plus de 5 % du PIB mondial, sont détournés. Et la Banque Africaine de Développement, la corruption cause, à elle seule, une perte annuelle estimée à 148 milliards de dollars, soit 25% du PIB de l’Afrique »

 Quand au vice recteur  de l’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako  professeur Mamadou Niambélé  il s’est réjouit du choix porté sur l’USJPB pour la tenue de cette rencontre importante dans le cadre de la lutte contre l’enrichissement illicite.

Mohamed Kanouté

Source : Mali24                

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